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18 Juil

Suisse : Interdiction de l’usage de certains termes de boucherie pour les alternatives végétariennes à la viande

 

Genève – L’Office fédéral de la sécurité alimentaire en Suisse interdit désormais l’usage de certains termes de boucherie pour les alternatives végétariennes à la viande, rapporte la télévision publique suisse RTS, citant une directive publiée par l’Office en toute discrétion le 2 juillet.

Ainsi, il n’est plus possible de vendre des « cervelas végétariens » ou du « fromage d’Italie végétalien ». Plus possible non plus de faire figurer le nom d’un animal sur un produit végétarien. Bannis donc les « saucisse de veau à base de soja », les « bâtonnets de cabillaud végétariens », ou encore les « filets de bœuf végétaliens », fait observer RTS.

Pour expliquer le contenu de cette directive, la télévision suisse cite l’exemple d’une start-up helvétique parmi les plus prometteuses, le producteur zurichois de poulet végétal Planted, qui n’a plus le droit d’utiliser le mot « poulet » sur ses emballages. La Confédération précise désormais comment il est autorisé de décrire les produits alternatifs à la viande, indique la même source.

Selon la nouvelle directive fédérale, Planted ne peut en effet plus faire figurer le mot « poulet » sur sa viande fabriquée à partir de pois jaune et d’huile de colza, mais elle cherche encore un compromis avec les autorités.

« Pour nous, la désignation « poulet » est importante, elle crée un pont vers le consommateur, qui comprend ainsi qu’il peut utiliser ce produit comme de la volaille », explique l’entreprise.

Malgré l’intense lobbyisme des bouchers suisses, certains termes génériques restent toutefois autorisés: une « saucisse végétarienne » reste une « saucisse ». Pareil pour les appellations « steak », « hamburger » ou encore « filet », à base de plantes.

Pour l’Union suisse des professionnels de la viande, cette situation est intolérable: « Excusez-moi, mais les producteurs de substituts de viande se veulent innovatifs, qu’ils le soient aussi dans les noms de leurs produits ! », fait valoir à la RTS son directeur Ruedi Hadorn.

 

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