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19 Jan

Des organisation estiment que le potentiel de l’économie circulaire suisse est insuffisamment exploité

Suisse – Le potentiel de l’économie circulaire suisse est insuffisamment exploité et s’il l’était mieux, l’économie et la société en profiteraient grandement, estiment un nouveau rapport publié par les organisations WWF et PwC.

L’économie circulaire pourrait largement contribuer à l’atteinte des objectifs climatiques suisses, précise le rapport qui présente les options envisageables pour l’économie suisse, tout en se concentrant particulièrement sur les secteurs de la finance, de l’alimentaire, du textile, de la pharmacie et de la joaillerie.

Depuis 1970, la consommation mondiale en ressources naturelles a plus que triplé, rappelle le document, notant qu’actuellement, la population humaine consomme chaque année 60 % de ressources de plus que ce que la terre peut fournir. Cependant, les humains, dépendons d’une planète saine et de ses services écosystémiques, fait observer la même source.

« Nous devons concevoir une économie qui préserve nos moyens de subsistance plutôt que de les menacer », déclare Thomas Vellacott, CEO de WWF Suisse, précisant que « l’économie circulaire nous permet une gestion plus sobre des ressources dont nous disposons. »

Le système linéaire actuel de fabrication, de consommation et de mise au rebut génère de grandes quantités de déchets avec une perte gigantesque de matériaux précieux, souligne le rapport, relevant qu’en 2010, près de 65 milliards de tonnes de matières premières ont été introduites dans le système économique mondial. En 2020, ce chiffre aura probablement dépassé les 100 milliards de tonnes. Pourtant, seulement 8,6 % de la consommation de ressources est circulaire. Cela signifie que plus de 90 % des ressources primaires ne sont pas recyclées, ajoute la même source.

D’après le rapport, si la Suisse recycle plus de déchets que la plupart de ses voisins européens, c’est aussi un pays qui consomme beaucoup de ressources et produit une grande quantité de déchets.

L’empreinte matérielle de la Suisse, qui s’élève à 16,8 tonnes par habitant, est bien plus élevée que la moyenne européenne, qui est de 14,5 tonnes par habitant (2018).

« Les entreprises suisses tireraient un avantage décisif d’une économie circulaire, sachant que celle-ci réduit la consommation en ressources et contribue à une économie et une société plus résilientes. Parallèlement, elle réduit les risques systémiques pour les entreprises, comme la dépendance aux ressources », explique Günther Dobrauz, Partner Legal chez PwC Suisse.

Conclusions de PwC et WWF : l’économie circulaire est un modèle économique de plusieurs milliards de francs pour la Suisse. Elle permet une moindre dépendance aux ressources pour les entreprises suisses, tout en ouvrant la voie à de nouveaux marchés, à l’innovation et aux investissements. Elle représente aussi une opportunité pour l’industrie financière suisse, pour laquelle elle ouvre de nouveaux domaines d’activité, estime le rapport.

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