ActualitésÉlévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm en Tunisie, d’ici 2050 (FCV)

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élévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm
22 Nov

Élévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm en Tunisie, d’ici 2050 (FCV)

Tunis- Les changements climatiques vont entraîner une élévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm en Tunisie, d’ici 2050, selon le Fonds Vert pour le Climat (FVC), mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Les changements climatiques vont causer aussi une baisse des ressources en eau conventionnelles d’environ 28% à l’horizon 2030 et une dégradation de leur qualité, ainsi que la perte de près de 16.000 hectares de terres agricoles, a encore mis en garde Chokri Mezghenni, point focal du FVC en Tunisie, qui s’exprimait jeudi lors d’un débat organisé par le Centre International des technologies de l’Environnement (CITET), en prévision de la COP 25, prévue du 2 au 13 décembre à Madrid.

« Ceci pourrait engendrer de même une intensification de l’exode rural et mettre la pression sur les services dans les milieux urbains », a-t-il expliqué.

Il a ajouté que les changements climatiques vont causer de même un retrait des côtes, une intrusion marine dans les nappes phréatiques côtières, une dégradation des infrastructures hôtelières, portuaires et de la biodiversité marine.

M. Mezghenni a souligné impératif de réfléchir, dès aujourd’hui, à une relocalisation planifiée et à l’identification de nouvelles solutions pour sédentariser les populations à travers la création, notamment de métiers verts adaptés au climat des régions, l’adoption de nouvelles méthodes de stockage et d’exploitation de l’eau, qui devient de plus en plus rare et la création d’une structure locale d’aide à la décision.

« La migration climatique, qui pourrait être aussi un sujet qui aide à drainer des financements internationaux, doit être parmi les priorités nationales et un critère d’éligibilité à la finance dédiée au climat », a encore fait savoir Mezghenni.

Selon lui, l’Etat doit penser à engager un dialogue national sur la question de la migration climatique, pour identifier les populations exposées et en faire une cartographie et aussi, sensibiliser davantage à cette question.

Pour sa part, le chercheur Ali Khachnaoui a souligné que le réchauffement climatique est une réalité de la terre à laquelle il faut tout simplement trouver des techniques d’adaptation.

Déjà, la migration a été toujours perçue comme une tentative d’adaptation ayant échoué et non comme une forme d’adaptation en soi, a-t-il expliqué, relevant qu’en Tunisie, il existe d’autres alternatives d’adaptation auxquelles l’Etat devrait penser.

Une étude élaborée en 2017 en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le PNUD et la Suisse, montre que dans les régions où l’état de dégradation des ressources (eau, sol, forêt) est important et où l’agriculture ne suffit plus à satisfaire les besoins, les populations recourent à des activités de substitution ou optent pour l’émigration.

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