Afrique: Atelier de renforcement des capacités pour appuyer les plans nationaux d’adaptation au changement climatique

Casablanca – Le secrétariat d’État chargée du Développement Durable a lancé, vendredi à Casablanca, un atelier de deux jours portant sur le renforcement des capacités pour appuyer les plans nationaux d’adaptation au changement climatique des pays africains.

Initié sous le thème « Appui au processus d’adaptation au changement climatique: de l’évaluation de la vulnérabilité à l’intégration de l’adaptation dans la planification régionale » cet atelier est organisé avec la participation du Centre de Compétences du Changement Climatique Maroc (4C MAROC) et avec l’appui de la Coopération Allemande et l’Organisation de l’Alimentation et de l’Agriculture (FAO).

Il a notamment pour finalité de partager les expériences avec les participants sur les outils pour évaluer la vulnérabilité des territoires et du secteur privé et intégrer l’adaptation dans la planification du développement de ces Territoires.

Par ailleurs, cet atelier permettra d’appuyer les pays Africains présents pour honorer leurs engagements au titre de l’Accord de Paris, notamment dans les processus nationaux de planification de l’adaptation, et ce, dans l’objectif double de faciliter l’intégration de l’adaptation dans tous les programmes et plans de développement sectoriels, aux niveaux national et infranational et d’appuyer les pays à renforcer leur résilience et à réduire leur vulnérabilité face aux impacts négatifs du changement climatique.

S’exprimant à cette occasion, la Secrétaire d’État chargée du Développement Nezha El Ouafi a indiqué que le Maroc, qui connait une extrême vulnérabilité de par sa position géographique et la diversité de ses écosystèmes, s’est engagé, dans le processus d’élaboration de son Plan National d’Adaptation (PNA), en développant une feuille de route PNA qui a soigneusement respecté les directives techniques et les orientations recommandées par le Groupe d’Experts des Pays les Moins Avancés.

La vulnérabilité est également spécifique à chaque territoire et l’adaptation a lieu au niveau local, ce qui nous a engagé à mettre en place une approche cohérente de suivi de l’adaptation au niveau du Royaume du Maroc, à travers le suivi de ses mesures aux niveaux des territoires, a-t-elle dit.

C’est ainsi qu’un système de Suivi-Evaluation de l’adaptation a été instauré, avec comme principal objectif de doter les régions d’un instrument efficace, partagé et accessible pour la gestion, l’analyse et la visualisation des données et indicateurs liés à l’adaptation au Changement Climatique, ajoute la secrétaire d’État.

Par ailleurs, au cours des dernières décennies, le Maroc à l’instar des pays en développement s’est engagés dans la coopération Sud-Sud par l’échange d’expériences, la création des commissions, entre autres les Commissions Climat du Bassin du Congo, du Sahel et États Insulaires, lors du Sommet des Chefs d’État d’Afrique en marge de la COP22 à Marrakech en 2016 et le lancement de plusieurs initiatives dont l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (Triple A), l’Initiative Soutenabilité, Stabilité et Sécurité (3S), l’Initiative l’Eau pour l’Afrique (Water for Africa) et l’initiative « Ceinture bleue », pour une pêche durable, précise Mme El Ouafi, .

De plus, le Maroc a mis en place le Centre de Compétences en Changement Climatique  »4C Maroc », qui sert comme outil de promotion de la Coopération Sud-Sud, notamment avec les pays africains, a-t-elle dit.Pour sa part, l’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc a indiqué que cet atelier permettra de mieux maitriser les mécanismes en vue de faire face aux changements climatiques.

Pour sa part, l’ambassadeur du Burkina Faso au Maroc, Zakalia Koté a indiqué dans une déclaration à la MAP que cet atelier permettra de mieux maitriser les mécanismes en vue de faire face aux changements climatiques. Ce type de rencontre répond aux problématiques auxquelles plusieurs continents font face aujourd’hui, a-t-il noté.

Prennent part à cet atelier régional les représentants de pays africains francophones (Madagascar, Mali, Guinée, Niger, Burkina-Faso, Cote d’Ivoires…), acteurs nationaux et territoriaux, dans le cadre du renforcement de la Coopération Sud-Sud, outre les représentants des douze régions du royaume.