Afrique du Sud: Sans des mesures drastiques, l’insécurité hydrique deviendra le plus grand défi économique du pays (Ramaphosa)
Johannesburg – Si l’Afrique du Sud n’adopte pas des mesures drastiques pour conserver l’eau, l’insécurité hydrique deviendra le plus grand défi économique et de développement auquel le pays sera confronté, a indiqué lundi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
L’Afrique du Sud, qui est sévèrement touchée par la sécheresse, est appelée à améliorer l’accès des populations au réseau hydrique, moderniser les infrastructures d’approvisionnement en eau et promouvoir une gestion responsable de cette ressource, sinon le pays sera confronté à « des troubles sociaux », a dit Ramaphosa dans son message hebdomadaire, «From the Desk of the President» (du bureau du président) .
Le gouvernement sud-africain avait consacré 260 millions de rands pour faire face aux effets de la sécheresse, en soutenant les agriculteurs à s’approvisionner en eau et en oeuvrant au déssablage des barrages, a-t-il dit.
Il a souligné, à cet effet, que «compte tenu de la gravité de la crise, ce montant reste largement insuffisant».
Pour assurer sa sécurité hydrique, l’Afrique du Sud aura besoin d’un financement d’au moins 126 milliards de rands pour mettre en place les infrastructures nécessaires, a noté le président, faisant savoir qu’avec «la diminution des réserves en eau douce existantes, nous allons nous concentrer sur des projets visant à diversifier le mix hydrique du pays».
Avec une pluviométrie annuelle moyenne de 500 mm contre une moyenne mondiale de 860 mm, l’Afrique du Sud est le 30e pays le plus sec du monde, a-t-il rappelé, précisant que le niveau des barrages avoisine actuellement les 58 pc en moyenne, contre 69 pc durant la même période de l’année dernière.
Il a signalé en outre que cette sécheresse, qui dure depuis une décennie, a exercé une grande pression sur les systèmes d’approvisionnement en eau et a eu un impact dévastateur sur l’agriculture et les populations dans différentes régions du pays.
