Agadir en quête de nouvelles pistes pour le traitement et la valorisation des déchets

Agadir – L’accompagnement de la ville d’Agadir dans ses projets visant une meilleure gestion et valorisation des déchets a été au centre d’une visite entamée, vendredi dans la capitale du Souss, par le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rebbah, et la Secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi.

« Souss-Massa est l’une des régions pionnières au plan économique et social. Nous voulons favoriser également la place d’Agadir comme pionnière au niveau écologique à travers l’accompagnement et l’accélération des travaux à une année de la fin du contrat de gestion déléguée de la décharge entre la société TecMed et la Commune urbaine d’Agadir », a indiqué Mme El Ouafi à la presse, à l’issue d’une visite effectuée à l’ancienne et à l’actuelle décharges de la ville, en présence également du Wali de la région, Ahmed Hajji.

Au sein du Secrétariat d’Etat chargé du développement durable, « nous travaillons sur la possibilité de mettre en place des centres de valorisation » des déchets ménagers, a-t-elle ajouté en relevant qu’au niveau d’Agadir, il est important de mettre aussi à profit l’actif des 20 ans d’expériences de gestion de ce secteur et permettre au futur site d’avoir un caractère à la fois socio-économique et écologique.

Tout en rappelant que son déplacement à Agadir, aux côtés de M. Rebbah, s’inscrit dans le cadre de « l’accompagnement écologique et environnemental et pour favoriser un développement régional durable », elle a indiqué qu’il est nécessaire de définir, avec les élus, les autorités locales et les experts en charge de la gestion des décharges, dans quelle voie il faudrait s’inscrire dans l’avenir.

« Faudrait-il poursuivre une politique d’enfouissement des déchets ou passer à la réalisation de centres de valorisation? », a-t-elle dit avant une réunion, à huis clos, avec les différents intervenants dans ce domaine au niveau local.

La Secrétaire d’Etat n’a pas manqué de rappeler l’engagement de son département à accompagner les collectivités locales dont relève la mission de gestion des décharges.

Dans une déclaration à la MAP, le chef de la division Environnement à la commune d’Agadir, Cheikh Khorchi, a précisé que le contrat de gestion délégué de la décharge de Tamellast, située dans la commune de Drarga, arrive à terme cette année, mais il a été prolongé jusqu’en 2018, pour permettre d’envisager la voie et les procédés à suivre dans le futur: continuer l’enfouissement comme il est le cas aujourd’hui ou entamer la valorisation et déterminer selon quel procédé.

« Nous espérons parvenir, au terme de la réflexion en cours, à prendre une décision afin de faire d’Agadir la première commune au Maroc à donner l’exemple par un traitement efficace et valorisant », a-t-il espéré.

A Agadir, l’ancienne décharge de Bikarrane, sur une superficie 28 ha, a été fermée en 2008 puis réhabilitée en plantant des arbres, dont l’arganier, et en palliant les effets qui peuvent être induits par le biogaz généré par la dégradation des déchets, dans une perspective de transformer le site en un jardin public.

La construction et l’exploitation de la décharge de Tamellast a commencé en 2010. Jusqu’au 31 décembre de l’an dernier, le site a reçu 2.24 millions de Tonnes de déchets, avec un tonnage moyen de 850 T/jour. la décharge compte deux casiers de superficie de 11 ha, dont un est déjà fermé et cinq bassins de rétention de lixiviat.