Appel à Dakar à l’accélération du rythme d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets

Dakar, 05/05/2018 (MAP) – Le Forum régional africain sur le développement durable (FRADD) qui a tenu sa quatrième session (2-4 mai) à Dakar, a appelé à accélérer le rythme d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets parallèlement à la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).

Organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la République du Sénégal, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique, le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU, et plusieurs organes onusiens, le FRADD se tient en prévision du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, prévu du 9 au 18 juillet prochain à New York.

Les travaux de ce forum ont été sanctionnés, vendredi, par l’adoption de messages clefs constituant la contribution régionale de l’Afrique au forum politique de haut niveau pour le développement durable de New York et visant à stimuler le dialogue sur les politiques, l’élaboration et la mise en œuvre de politiques aux niveaux national, régional et mondial.

Ainsi, le document a plaidé pour l’intégration des contributions déterminées au niveau national aux politiques et programmes visant à réaliser les objectifs de développement durable, soulignant la nécessité d’adopter des politiques efficaces de planification spatiale et d’aménagement du territoire, renforcées par les mécanismes législatifs et de gouvernance nécessaires.

Les pays doivent adopter des politiques cohérentes et mettre en place un environnement favorable pour tirer parti de ressources publiques limitées, faute de quoi, il sera impossible d’attirer les investissements indispensables du secteur privé (y compris au niveau national), et de profiter de la baisse des coûts des technologies liées aux énergies renouvelables, lit-on dans le texte, qui renseigne que les pays africains doivent également renforcer la capacité de collecte et d’analyse des données relatives à l’énergie, harmoniser les méthodes de collecte de données et renforcer les systèmes de collecte des données existants.

Les États membres devraient renforcer la mise en œuvre de leurs stratégies de consommation et production durables, en particulier dans des domaines qui ne sont pas encore exploités ou sont actuellement sous-exploités comme l’utilisation rationnelle des ressources et une production propre, des modes de vie durables, les investissements stratégiques en faveur de villes économes en ressources, les pratiques durables de passation des marchés publics, et le tourisme durable, ajoute-t-on de même source.

Les pays africains doivent également augmenter considérablement les investissements visant à lutter contre la dégradation des terres et améliorer la productivité et la stabilité de leurs ressources, qu’elles proviennent des terres, des forêts ou de la biodiversité.

Le Forum a réuni notamment des représentants de haut niveau des gouvernements des États membres de la CEA, d’organes intergouvernementaux, de grands groupes et autres parties prenantes, d’organes et d’institutions spécialisées des Nations Unies, et d’autres organisations internationales.

Le Forum régional est une instance intergouvernementale et multipartite chargée d’examiner les progrès accomplis, de partager les expériences et les enseignements tirés et de dégager un consensus sur les recommandations sous forme de messages clefs visant à accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable contenus dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Programme 2030) et dans l’Agenda 2063.

A rappeler que le Maroc a été désigné, à l’unanimité, vendredi à Dakar, hôte de la cinquième session du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD), prévue en avril-mai 2019.