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15 Juin

Appel à développer des projets R&D innovants pour une meilleure gestion des ressources marines

Marrakech -Les participants à une visioconférence tenue, lundi, sous le thème « La recherche scientifique et l’innovation, un levier pour la valorisation du capital naturel des océans », ont plaidé en faveur du développement des projets R&D innovants pour assurer une meilleure gestion des ressources marines.

Les intervenants à cette rencontre initiée par la Coordination Régionale de l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) de Marrakech-Safi et la section Safi de l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT), ont plaidé en faveur de la valorisation des océans en favorisant la recherche et l’innovation, eu égard au capital maritime important dont jouit le Maroc, pays qui occupe la première place en termes de biodiversité marine au niveau du pourtour méditerranéen, avec un grand potentiel de ressources.

Ils ont ainsi souligné l’importance de mettre la recherche scientifique et l’innovation au service du développement d’une économie bleue sûre, inclusive et durable, considérée comme un pilier de croissance pour le nouveau modèle de développement, citant, dans ce sens, le rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) sur l’économie bleue qui porte une réflexion stratégique sur le capital maritime et les milieux marins au Maroc et analyse les atouts, les contraintes, les opportunités et les menaces actuelles.

A cette occasion, ils ont appuyé les recommandations formulées par ce rapport en la matière notamment, en plaçant la recherche et l’innovation autour des nouvelles filières liées à la valorisation des services de la mer, au centre des préoccupations des départements concernés, en soutenant les instituts de recherche existants, en les dotant de moyens humains et financiers suffisants et en encourageant le développement de partenariats internationaux.

Aussi, la création des pôles universitaires dédiés à la formation aux métiers de l’économie bleue, l’introduction de ces métiers dans la formation professionnelle et la formation continue et la mise en place des programmes d’éducation pratique et de proximité.

Par ailleurs, ils ont mis en avant l’importance d’adopter une stratégie de l’économie bleue selon une approche écosystémique, qui consolide durablement les secteurs productifs traditionnels (pêche, infrastructures portuaires, tourisme…), qui accélère la croissance autour de secteurs émergents (l’aquaculture…) et qui identifie des secteurs d’avenir, comme notamment les biotechnologies et la gestion des ressources génétiques liées à la biodiversité marine.

Ils ont aussi mis en avant la place primordiale qui doit être accordée à la gouvernance des politiques publiques et à la planification spatiale marine, ainsi qu’à la coopération internationale et la mise en place de partenariats internationaux, outre la restructuration des filières existantes et le soutien des activités émergentes.

Les participants ont, en outre, insisté sur l’importance d’impliquer l’ensemble des parties prenantes dans ce processus, notamment les collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile, au niveau national et territorial.

Animée par des opérateurs économiques, des enseignants chercheurs, ainsi que des membres du CESE, cette rencontre virtuelle tenue à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des Océans a été l’occasion de consolider la conscience autour de l’importance d’une meilleure gestion des océans et de leurs ressources et de faire connaître et valoriser davantage la richesse halieutique.

Organisée cette année sous le thème « L’innovation pour un océan durable », la Journée mondiale de l’Océan, lancée à l’occasion du Sommet de la Terre, tenu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, vise à célébrer les Océans et à sensibiliser le grand public quant au rôle crucial qu’ils jouent dans la subsistance de l’humanité, ainsi qu’aux différents moyens qui existent pour les protéger.

Le Maroc qui a signé un certain nombre de traités au niveau mondial, tels que la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer de Montego Bay (UNCLOS), le Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation (APA) relatif à la Convention sur la diversité biologique (CDB), le Protocole d’Aïchi, l’Agenda 2030, ou encore l’Accord de Paris, est en quête de valorisation de son capital maritime à travers la mise en place de nombreuses stratégies sectorielles.

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