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05 Nov

Une approche globale est nécessaire pour limiter l’impact du changement climatique sur le système sociologique dans les oasis

Errachidia – L’élaboration d’une approche globale qui tient compte de toutes les dimensions du développement en vue de limiter l’impact des changements climatiques sur les populations nomades et le système sociologique dans les zones oasiennes est devenue une nécessité, a estimé l’acteur associatif, Zaid Jarou.

Dans une déclaration à la MAP en marge d’une rencontre organisée dernièrement sur le thème «Pour une justice climatique», l’acteur associatif a souligné l’importance d’élaborer une approche intégrée qui implique toutes les parties concernées par les questions environnementales, prend en considération les dimensions socio-économique et écologique et basée sur une étude à priori de la réalité des populations locales notamment les nomades eu égard aux conséquences des mutations climatiques sur le mode de vie des populations dans les espaces oasiens.

L’élargissement du débat sur la problématique posée par les changements climatiques permettra de mettre le doigt facilement sur les préoccupations environnementales et écologiques des populations locales, a affirmé M. Jarou, appelant dans ce sens à adopter une politique hydrique efficace dans les zones oasiennes et désertiques en vue de mobiliser les eaux de surface à travers la construction de barrages collinaires et des retenues d’eau pour l’alimentation de la nappe phréatique.

Relevant l’importance de mettre en œuvre des programmes de sensibilisation pour renforcer les capacités institutionnelles dans les questions liées aux changements climatiques, à la problématique de l’invasion des sables et ses impacts sur les nomades et le système sociologique, le chercheur a appelé à mobiliser les moyens en vue d’alléger ces impacts notamment sur la femme rurale, le but étant de contribuer au développement local durable, de protéger les habitants des mutations climatiques et de valoriser le patrimoine culturel dans les espaces oasiens.

La 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP22) prévue à Marrakech du 7 au 18 novembre, constitue, selon lui, l’occasion pour plancher sur la question des changements climatiques et les phénomènes liés à ces mutations comme l’érosion, l’avancée du sable, la sécheresse, l’émigration et les impacts directs de ces phénomènes sur le mode de vie des populations nomades dans les espaces oasiens.

La situation prévalant dans les oasis sert d’exemple sur la dégradation de l’environnement provoquée par les changements climatiques, a poursuivi l’acteur associatif, notant que ces espaces se distinguent surtout par leur écosystème unique et original, l’attractivité des touristes, de même qu’ils constituent un vivier du patrimoine mondial et environnemental d’une grande valeur (comme les kasbahs, les ksour, les palmiers dattiers et les rivières) en ce sens qu’il est la base de la stabilité des populations dans ces zones depuis longtemps.

Une grande partie des programmes du développement durable visant à lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité dans le cadre de la préservation de l’environnement et de la diversité biologique doit être réservée aux zones oasiennes et aux populations locales dans la perspective de protéger ce patrimoine qui revêt une importance cruciale pour sédentariser les populations des zones oasiennes et éviter la migration, a-t-il estimé.

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