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19 Déc

Atelier à Tanger sur l’insémination artificielle des petits ruminants

Tanger – Un atelier sur l’insémination artificielle des petits ruminants a été organisé, mercredi à Tanger, à l’initiative de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

L’atelier, organisé sous le thème « L’insémination artificielle des petits ruminants: un outil d’appui aux programmes d’amélioration et de conservation des ressources génétiques nationales », vise à créer un espace de partage des expériences et des acquis sur l’insémination artificielle ovine et caprine au Maroc, ainsi que de réflexion sur les perspectives de son implémentation auprès des élevages.

S’exprimant à cette occasion, le directeur du Centre régional de la Recherche Agronomique de Tanger, Mouad Chentouf, a souligné l’importance de la filière des petits ruminants au Maroc pour la création de revenus et de l’emploi en milieu rural et sa forte contribution à la production nationale de viande rouge, ainsi que son fort ancrage sociétal.

Le Royaume compte un important cheptel de petits ruminants estimé à 20 millions d’ovin et 6,6 millions de caprins, qui représente une filière d’une grande importance socio‐économique, localisée dans des zones peu propices à la diversification de l’activité agricole, et contribue à plus de 40% à la production nationale en viandes rouges, a-t-il relevé.

« Il s’agit d’une filière très bien structurée et organisée à travers l’Association nationale ovine et caprine et qui bénéficie d’un contrat-programme entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêt et l’interprofession, qui vise l’amélioration de tous les maillons de sa chaîne de valeur », a-t-il mis en avant.

L’insémination artificielle offre des opportunités énormes pour accompagner le développement de cette filière, a précisé M. Chentouf, notant que cette technique permet désormais d’obtenir des taux de fertilité élevés justifiant largement son adoption par les élevages.

Il a aussi indiqué que les programmes de recherche de l’INRA se sont intéressés à la technique d’insémination artificielle dans deux grandes zones de production, à savoir Tanger–Tétouan–Al Hoceima pour les caprins et Casablanca‐Settat pour les ovins.

« Ces programmes ont permis d’élaborer des technologies adaptées à nos races, à même d’accompagner la mise en œuvre de cette technique auprès des élevages », a-t-il fait savoir.

De son côté, le directeur régional agriculture Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Adil Bennour, a indiqué que l’insémination artificielle, en constante évolution, constitue un véritable levier et un fort potentiel en terme d’amélioration technique.

Concernant le volet recherche, la région est pionnière à l’échelle nationale dans le développement de l’élevage caprin depuis les années 90, a-t-il affirmé, mettant en exergue les avancées réalisées en matière de développement de la filière caprine.

Consciente de l’importance de la technique de l’insémination artificielle, dans le cadre de l’accélération du programme de sélection et de diffusion de produits génétiques, la direction régionale de l’Agriculture a oeuvré, avec le soutien de ses collaborateurs, pour la mise en place de projets bénéficiant aux éleveurs de la région, a-t-il relevé.

Cependant, des efforts doivent encore être consentis notamment pour l’identification et la préservation de nombreuses populations caprines et ovines locales mais également pour accélérer les programmes de sélection et de diffusion du progrès génétique, a dit M. Chentouf.

Selon les organisateurs, le cheptel des petits ruminants au Maroc est constitué principalement de races et populations autochtones parfaitement adaptées aux conditions locales. Il s’agit d’une filière d’une grande importance socio‐économique qui occupe plus de 800.000 éleveurs, localisés dans des zones peu propices à la diversification de l’activité agricole.

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