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27 Jan

Australie : la biodiversité du pays-continent en péril plus que jamais

Canberra – Avec plus d’un milliard d’animaux morts dans les incendies en Australie, la biodiversité du pays-continent est en péril plus que jamais. Dans ce contexte, les chats font partie des menaces qui accroissent cette vulnérabilité, selon le magazine Wired.

Le problème provient surtout des chats errants, c’est-à-dire des chats domestiques revenus à l’état de nature, souligne le magazine américain.

Bien avant les graves incendies de 2019-2020, leur surabondance était déjà considérée comme une menace pour l’écosystème régional. Ils habitent sur 99,8 % de la surface australienne, leur population varie entre 2 et 6 millions et leur densité peut aller jusqu’à 100 individus par km2.

D’après une étude publiée dans Biological Conservation en 2017, les chats tueraient 377 millions d’oiseaux et 649 millions de reptiles chaque année. D’autres résultats, parus en 2019 dans Nature, évoquent 800 millions de mammifères tués chaque année par les chats errants. Ils sont responsables de plusieurs extinctions de mammifères, de nombreuses espèces sont en danger de leur fait et ils contribuent activement à la vulnérabilité d’encore bien d’autres.

Lors de l’épisode de septembre 2019 à janvier 2020, ce sont plus de 10 millions d’hectares qui ont brûlé. Cela implique une disparition à grande échelle du couvert forestier. Or, les arbres repoussent lentement. C’est là qu’un lien se tisse avec les chats errants : une étude de 2015 révélait, par une expérimentation vidéo, que les chats errants sont « de meilleurs prédateurs » dans les milieux ouverts… ce qui est justement le cas lors d’une disparition de couvert forestier. Dans un tel contexte environnemental, 70 % de leurs attaques sur leurs proies débouchent sur une réussite.

Pour chasser, les chats errants sont même tout particulièrement attirés par les milieux ayant récemment subi un incendie. Ils se révèlent y être de meilleurs chasseurs et s’en prennent notamment aux animaux blessés ou affaiblis. Sauf qu’ils les achèvent sans même forcément les consommer ensuite. « L’intensification des feux aura de graves conséquences sur le déclin des espèces proies », conclue un papier de recherche dans Wildlife Research.

 

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