Belgique: les éoliennes en Mer du Nord ne sont pas sans conséquences pour l’écosystème marin (rapport)

Bruxelles – Les quelque 250 éoliennes situées au large de la côte belge de la Mer du Nord ne sont pas sans conséquences pour l’écosystème marin, ressort-il d’un rapport de l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) publié vendredi.

Dans ce sens, les scientifiques de l’IRSNB relèvent que le bruit généré par l’enfouissement des mâts demeure toujours trop élevé par rapport au seuil de 185 décibels (dB) à 750 mètres de la source sonore, établi par une directive européenne.

Par ailleurs, les activités de battage de pieux produisent des niveaux sonores allant jusqu’à 204 dB à 750 mètres de la source, ajoute l’IRSNB.

Au moment de ces opérations, la présence de marsouins (dauphin de la mer du Nord) diminue de 75%, note le rapport qui met également en évidence des changements dans les sédiments, la densité, la diversité et la composition des communautés d’invertébrés autour de trois types de fondations de turbines.

« Les mesures d’atténuation sonore ne sont donc plus une option mais une obligation lors des activités d’empilage », insiste l’Institut, selon lequel la combinaison d’une restriction saisonnière de battage des pieux et d’un dispositif de dissuasion acoustique n’est « pas suffisante pour ramener l’impact sur la population de marsouins à des valeurs acceptables ».

Grâce à un programme de surveillance en Mer du Nord, l’IRSNB dispose d’un aperçu de l’impact des éoliennes et peut formuler des recommandations visant à atténuer leurs effets néfastes sur l’écosystème marin.

A l’heure actuelle, quatre parcs éoliens offshore sont déjà opérationnels dans la partie belge de la mer du Nord et un cinquième est en cours de construction. L’objectif est d’atteindre une puissance installée de 1.152 mégawatts, composée de 274 éoliennes, d’ici la fin de 2018. Quatre autres projets devraient être opérationnels en 2019 et 2020.

La Belgique s’est engagée à couvrir 13% de ses besoins énergétiques à partir de sources renouvelables d’ici 2020.