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20 Sep

La Belgique réaffirme son engagement pour le climat

Bruxelles- La Belgique a réaffirmé vendredi son engagement dans la lutte contre le changement climatique, à la veille de la Journée internationale de la Paix, placée cette année sous le thème de « l’Action climatique pour la paix ».

La célébration de cette journée intervient deux jours avant le sommet mondial pour le climat convoqué à New York par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Lors de la semaine de haut niveau de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Belgique participera lundi, aux côtés d’autres Etats membres, au « Sommet Action Climat », indique un communiqué du ministère belge des Affaires étrangères.

« Les gouvernements, les autorités locales, la société civile, le secteur privé et la jeunesse seront tous réunis lors de cet important moment de mobilisation collective qui devra permettre de renouveler nos engagements mutuels et d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris, tant en matière de limitation des émissions de gaz à effet de serre que d’adaptation de nos sociétés aux changements climatiques », précise le communiqué.

Selon la même source, la Belgique co-organisera et participera à de nombreux événements en marge de l’Assemblée générale relatifs au climat. En tant que membre du « Groupe d’amis climat-sécurité », le pays appellera notamment le Secrétaire général des Nations Unies à produire « un rapport bisannuel sur le sujet et assorti de recommandations concrètes ».

Il promouvra également l’idée d’un « mécanisme de sécurité climatique » visant à accroître la connaissance et la gestion des risques de sécurité liés au climat.

Par ailleurs, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité, la Belgique assure avoir placé le lien « sécurité-climat » au cœur de son action, et saisi toutes les occasions pour intégrer la question du changement climatique aux travaux du Conseil de sécurité.

« Plusieurs textes adoptés cette année contiennent ainsi une référence au climat, dans des résolutions portant sur la Somalie et le Mali, des ensembles régionaux plus vastes comme l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, voire sur le continent africain dans son ensemble, en soutien à l’initiative de l’Union africaine ‘Silencing the Guns by 2020’ », précise le communiqué.

Et de conclure : « Fidèle à son slogan ‘Bâtir le consensus, agir pour la paix’, la Belgique plaide sans relâche afin de convaincre toutes les parties prenantes que la lutte contre les changements climatiques constitue l’une des conditions nécessaires à une promotion efficace de la paix ».

En prévision du sommet de l’ONU sur le climat, plus de 5.000 rassemblements ont eu lieu ce vendredi à travers le monde, rassemblant des millions de citoyens mobilisés dans le cadre de la troisième « grève mondiale pour le climat » pour réclamer une politique climatique courageuse.

A Bruxelles, une grande marche a réuni quelque 15.000 manifestants (selon un décompte de la police) dont la Coalition Climat qui fédère une soixantaine d’organisations de la société civile. Celle-ci a appelé la Belgique à rejoindre « le peloton des pays les plus ambitieux » en matière du climat.

« Nous appelons le Premier ministre Charles Michel (qui représentera la Belgique au sommet de l’ONU) à être un homme d’action et emporter des engagements concrets dans ses valises pour New York », a affirmé le président de la Coalition Climat, Nicolas Van Nuffel.

Rappelant que la Belgique dispose de 100 jours, à partir de dimanche, pour adapter son Plan National Energie-Climat, qu’elle doit remettre à la Commission européenne en fin d’année, comme chaque Etat membre, ce militant écologiste regrette qu’à ce jour, « la Belgique n’est pas à la hauteur de l’Accord de Paris » sur le climat de 2015.

A travers le sommet de New York, le secrétaire général de l’ONU aspire obtenir des engagements plus forts des pays pour réduire leurs émissions de CO2 alors que le rythme actuel d’action est jugé trop lent et encore insuffisant pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris qui prévoit de limiter le réchauffement de la planète en-dessous de 2°C, voire 1,5°C.

Les experts craignent que les émissions conduiraient à un réchauffement climatique de 2 à 3°C d’ici la fin du siècle.

L’Union européenne s’est déjà engagée à réduire de 40% de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, par rapport à 1990, mais la Commission européenne veut aller encore plus loin. Elle souhaite faire adopter par les Etats membres un but plus ambitieux: une neutralité climatique en 2050.

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