Brésil: Greenpeace accuse deux entreprises américaines d’être complices de la déforestation

Brasilia- L’ONG Greenpeace de lutte pour la préservation de l’environnement a accusé deux grandes entreprises américaines d’être complices de la déforestation et d’expropriation au Brésil.

L’organisation internationale vient de publier mardi un rapport intitulé « Cultiver la violence », dans lequel elle dénonce les liens de Bunge et Cargill, premiers exportateurs de soja de la savane du Cerrado, qui « exploitent des silos au sein de la propriété et achètent l’oléagineux directement dans ses plantations ».

L’ONG fait référence à une exploitation ouverte en 1978 à Formosa do Rio Preto, dans l’Etat de Bahia (nord-est), la ferme du groupe Estrondo qui exploite ses terres et en loue une partie à des fermiers. Elle s’étend sur 305.000 hectares, une superficie supérieure à celle du Luxembourg.

Selon l’Institut national de la colonisation et réforme agraire (Incra), un organe essentiel de la politique foncière au Brésil, Estrondo est le fruit « de l’appropriation illégale de 444.000 hectares » de terres, dont une partie sont des terres indigènes appartenant à des communautés depuis près de 200 ans.