Brexit : Les constructeurs automobiles de l’UE s’inquiètent de la faisabilité de leurs objectifs CO2

Bruxelles – Les constructeurs automobiles européens ont fait part lundi de leur inquiétude quant à la faisabilité de leurs objectifs CO2 à l’horizon 2021, après le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) en 2019.

« Exclure les chiffres du Royaume-Uni des calculs CO2 laisserait un temps vraiment limité à l’industrie pour réajuster ses stratégies, établies de longue date, en vue d’atteindre les objectifs », a mis en garde le secrétaire général de l’association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), Erik Jonnaert qui exhorte les négociateurs du Brexit à clarifier le système d’homologation devant prévaloir.

L’industrie automobile, a-t-il expliqué, « s’inquiète de savoir si les véhicules qui seront homologués par les autorités britanniques pourront encore être vendus dans l’UE après le Brexit et vice versa ».

Alors que tout véhicule doit recevoir un certificat de conformité dans un Etat-membre de l’UE pour pouvoir être vendu dans le reste de l’Union, l’association des constructeurs européens d’automobiles plaide pour que ces certificats restent reconnus d’un côté et de l’autre de la Manche quand le Brexit deviendra effectif.

S’agissant des modifications des règles douanières suite au Brexit, les constructeurs automobiles européens appellent les autorités de l’UE et du Royaume-Uni à se pencher dès à présent sur la simplification des procédures douanières et l’augmentation de leurs capacités.

Le marché britannique revêt une importance majeure pour les constructeurs automobiles européens dans la réalisation de leurs objectifs CO2 (une moyenne de 95 grammes de CO2/km d’ici 2021) puisqu’il concentre à lui seul 16% des ventes de véhicules électriques en Europe et 31% de tous les véhicules rechargeables.

S’ils ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs CO2 à l’horizon 2021, les constructeurs automobiles de l’UE s’exposeront à de lourdes amendes.