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11 Jan

Bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord

Washington – Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du mercredi 11 janvier 2017:.

Etats-Unis d’Amérique:

– Volkswagen a accepté un projet de règlement s’élevant à 4,3 milliards de dollars pour mettre fin à un combat juridique avec les autorités fédérales américaines sur son scandale des émissions des moteurs diesel.

Le géant allemand de la construction automobile a déclaré qu’il est prêt à payer l’amende et plaider coupable à une conduite criminelle dans le cadre d’un règlement pénal et civil avec les régulateurs. Le conseil d’administration de Volkswagen devrait se réunir en cours de semaine pour approuver cet accord.

Volkswagen s’engage aussi à dépenser plus de 19,2 milliards de dollars qu’il avait gagnés pour régler des procès juridiques découlant du scandale.

En 2015, les autorités américaines ont révélé que le mastodonte allemand avait équipé 600.000 de ses véhicules commercialisés aux Etats-Unis d’un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz polluants.

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– Le Fish and Wildlife Service (FWS) a annoncé mardi qu’il entend protéger les « Bombus affinis » des menaces posées par les pesticides et les changements climatiques.

En incluant ces bourdons dans la liste des espèces en voie de disparition, l’agence espère renverser un déclin considérable de sa population, estimé à 90 pc, ces dernières années.

« Toutes les abeilles Bombus affinis ont des têtes entièrement noires, mais seuls les ouvriers et les mâles ont une tache rougeâtre située au centre de l’abdomen », précise le FWS dans le Federal Register.

La protection des bourdons été saluée par des groupes environnementaux qui ont souligné le rôle de ces abeilles dans la pollinisation du système alimentaire.

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Canada :

– Le gouvernement québécois de Philippe Couillard, qui a entre les mains le rapport du Bureau d’Audiences Publiques sur l’Environnement (BAPE) relatif à l’exploitation d’uranium depuis mai 2015, ne sait toujours pas ce qu’il entend faire avec cette filière controversée.

Toutefois, l’Exécutif doit se défendre devant les tribunaux, puisque l’entreprise « Ressources Strateco » lui réclame 200 millions de dollars, jugeant que son projet minier a été bloqué illégalement.

C’est le gouvernement sortant de Pauline Marois qui avait mandaté le BAPE en mars 2014 pour qu’il étudie l’ensemble des enjeux du développement de mines d’uranium au Québec. Son rapport, remis en mai 2015, concluait qu’il serait « prématuré » d’autoriser le développement de la filière uranifère dans la province, de même que les commissaires y soulignaient notamment avoir constaté le manque d’acceptabilité sociale pour ce type de mine.

Le BAPE estimait, en outre, que plusieurs incertitudes demeurent quant aux risques environnementaux de cette industrie, en insistant sur le problème de la gestion à très long terme posé par les déchets miniers radioactifs produits dès l’exploration.

L’Association de l’exploration minière du Québec et la Commission canadienne de sûreté nucléaire avaient réagi aux travaux du BAPE en critiquant sévèrement le rapport, jugeant notamment que celui-ci manquait « de fondement scientifique et de rigueur ».

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– Des Premières Nations ont déposé deux recours judiciaires dans le but de bloquer des travaux sur des pipelines en visant directement le gouvernement d’Ottawa, alors que la fronde des Autochtones ne cesse de prendre de l’ampleur, dans un contexte où ils veulent faire reconnaître leur droit au « consentement » avant toute autorisation de ce type de projet.

Lundi, deux nations autochtones de l’Ontario ont déposé une demande d’injonction devant la Cour supérieure de la province dans le but de bloquer des travaux d’entretien prévus par la compagnie « TransCanada » sur son « Mainline pipeline », un réseau de gazoducs qui traverse le pays d’ouest en est, dont l’un doit être converti en oléoduc dans le cadre du projet « Energie Est ».

La demande d’injonction, qui doit être entendue le 25 janvier, souligne que « TransCanada » souhaite mener des travaux d’excavation sur le territoire ancestral des nations Aroland et Ginoogaming, au nord du lac Supérieur.

Or, font-elles valoir, « TransCanada », l’Office national de l’énergie et le gouvernement fédéral ne reconnaissent pas qu’ils ont un devoir de consulter les Premières Nations avant d’autoriser de tels travaux.

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