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17 Jan

Bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord

Washington – Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du mardi 17 janvier 2017:.

Etats-Unis d’Amérique :.

– Le service américain de la pêche et de la faune sauvage (U.S. Fish and Wildlife Service) a placé le bourdon à tache rousse, un important pollinisateur, sur la liste des espèces en danger d’extinction.

C’est la première fois qu’une espèce d’abeille fait l’objet d’une telle mesure sur la partie continentale des Etats-Unis, précise l’USFWS.

Depuis 2000, ces insectes ont vu leur population décliner de 88 pc, ce qui a coïncidé avec une perte ou une dégradation de 87 pc de leur habitat, combinée aux effets nocifs des pesticides et de pathogènes.

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– En treize ans, 7,2 pc des paysages forestiers encore intacts (Intact Forest Landscapes, IFL) de la planète, ont disparu, indique une étude publiée dans le magazine US « Science Advances ».

Ces écosystèmes, qui représentent environ un cinquième du couvert forestier mondial, ont diminué globalement de 7,2 pc entre 2000 et 2013, soit environ 920.000 kilomètres, souligne la même source, qui note qu’en 2011-2013, les pertes étaient trois fois supérieures à celles de la période 2001-2003.

Les auteurs de ladite étude indiquent que les IFL se présentent comme des mosaïques d’aires d’au moins 500 km2 à peu près exemptes de signes d’activités humaines détectables à distance, mais qui peuvent aussi englober des marais ou des lacs, ajoutant que seules quelques régions du globe abritent encore des écosystèmes forestiers de cette valeur: l’Amazonie, l’Afrique centrale, le Grand Nord, l’Asie du Sud-Est.

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Canada :

– Le ministre québécois du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel a annoncé qu’un contrat de 3,5 millions de dollars a été conclu avec l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) pour aider les municipalités à réduire les vulnérabilités des communautés à l’érosion côtière et à augmenter leur résilience face aux changements climatiques.

Cette initiative du gouvernement québécois est rendue possible grâce au Fonds Vert et permettra de faciliter la mise en œuvre d’actions préventives en développant les connaissances sur l’état et l’évolution des risques d’érosion.

Le contrat permettra ainsi à l’UQAR de réaliser une étude de vulnérabilité à l’érosion, d’analyser différentes options d’adaptation pour réduire les vulnérabilités des communautés et de développer des outils pour soutenir la planification d’aménagement et de protection du territoire.

Cette étude visera 88 municipalités côtières du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord.

« Grâce au marché du carbone et au Fonds vert, nous sommes en mesure d’investir dans ce projet de recherche qui nous permettra de développer des scénarios d’adaptation », a déclaré M. Heurtel.

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– Les eaux du golfe du Saint-Laurent se réchauffent à un rythme « préoccupant » depuis quelques années, selon les derniers résultats du programme de monitorage du ministère canadien des Pêches et des Océans, qui ont révélé que des records ont même été battus à certaines profondeurs, les eaux du golfe y ayant atteint 6 degrés Celsius.

Pour Peter Galbraith, chercheur en océanographie, la plus grande inquiétude concerne « le réchauffement des eaux profondes, parce que ce sont des conditions de l’écosystème qu’on n’a pas vues en 100 ans d’observation ». « Il est certain que cela va avoir des répercussions sur certaines espèces et sur les déplacements d’espèces », a-t-il averti.

Un afflux d’eaux chaudes en provenance de l’Atlantique et passant par le détroit de Cabot pour entrer dans le golfe est à l’origine de ce réchauffement en zones profondes, a-t-il ajouté, notant que ce phénomène pourrait expliquer l’augmentation fulgurante de la population de sébastes dans le fleuve Saint-Laurent.

La grande perdante, à la suite de ce changement, serait la crevette nordique, qui vit aussi en eaux profondes. En plus d’être affectée par la hausse des températures, la crevette est un mets de choix pour le sébaste et la morue.

Les recherches se poursuivent pour mesurer plus précisément l’impact de la hausse des températures sur les stocks de crevettes, a-t-il dit.

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