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15 Mai

Bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale

Bruxelles, 15/05/2021 (MAP) – Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du samedi 15 mai 2021:

France:

– Dix millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France, selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), relayée par la presse.

Ce chiffre comprend la nourriture produite pour la consommation humaine et commercialisée, ainsi que la production de nourriture animale et les produits destinés à d’autres usages industriels outre ceux qui ne sont pas récoltés dans les champs.

Si on compte seulement la production pour la consommation humaine, la nourriture jetée s’élève à 5,5 millions de tonnes annuellement, d’après l’ADEME, alors que la France s’est engagée à réduire de moitié son gaspillage alimentaire d’ici 2025.

Il ressort également de cette étude que près d’un Français sur deux culpabilise au moment de jeter de la nourriture, tandis que la moitié d’entre eux affirme gâcher au moins un type de produits tous les mois, tels que du pain, des fruits ou des légumes.

En outre, un Français sur cinq reconnaît gâcher des aliments par manque de prévoyance, en cuisinant trop ou en achetant en trop grande quantité, même si 94% des personnes déclarent veiller à ne pas gâcher de nourriture, et un Français sur deux pratique au moins cinq gestes anti-gaspillage au quotidien.

Selon l’étude, les personnes âgées de 18 à 24 ans jettent 2 à 3 fois plus que les 65 ans et plus, tous types de produits confondus.

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Espagne :

– Greenpeace a rejoint le mouvement espagnol « Chaises solidaires contre la dépopulation », qui vise à « transformer les chaises en œuvres d’art » pour attirer l’attention sur le problème de l’abandon des campagnes et « inviter la classe politique à s’asseoir et à réfléchir à l’importance de prendre des décisions » face à un défi démographique, qui est « une question environnementale », selon un communiqué de cette ONG.

Initiée par la ville de Castejon del Campo, dans la province de Soria, l’initiative « Chaises solidaires contre le dépeuplement » vise à réunir 243 sièges pour « égaler les kilomètres qui séparent cette ville de Madrid » et contribuer à sensibiliser le public à ce grave problème.

Le projet a été lancé par Ana Sanchez, une habitante de la municipalité de Soria dont la densité de population n’est que de 6,99 habitants par kilomètre carré, après avoir sauvé quelques chaises des ruines d’une maison qui venait de s’effondrer et les avoir placées dans les rues de cette ville dans l’intention de donner une visibilité au défi démographique, explique l’organisation environnementale.

Plusieurs voisins ont adhéré à l’idée et ont apporté leurs propres chaises pour atteindre le nombre de 127 « signes de la lutte contre l’abandon rural ».

 

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Suisse :

– Neuf activistes du climat en Suisse ont écopé d’une peine pécuniaire avec sursis pour avoir bloqué le siège du géant bancaire Credit Suisse en juillet 2019. La justice les reconnaît coupables de contrainte et, pour huit d’entre eux, de violation de domicile.

Dans son jugement rendu vendredi, le Tribunal de district de Zurich a suivi en partie le réquisitoire du procureur. Il a infligé aux accusés 40 jours-amendes à 10 francs avec sursis, alors que l’accusation avait requis 90 jours-amendes à 30 francs ainsi qu’une amende de 500 francs. La défense avait demandé en vain l’acquittement, voire le classement de l’affaire.

Seuls deux accusés ont accepté de s’exprimer durant le procès qui s’est déroulé mercredi. Ces derniers ont invoqué que les actes poursuivis étaient de nature symbolique et qu’il ne leur était resté aucune alternative à cette action, les autres options ayant été épuisées.

La Cour ne l’a pas entendu de cette oreille. Selon elle, les activistes ne peuvent pas se prévaloir d’avoir agi par défense de leurs intérêts ou par détresse d’autres personnes. Ils auraient pu protester de manière légale sur la Paradeplatz pour la protection du climat, estiment les juges qui ont reconnu «l’objectif honorable» des prévenus.

Devant le tribunal, une quarantaine de personnes étaient réunies pour apporter leur soutien aux accusés, rapportent des médias. «La protection du climat n’est pas un crime», scandaient-ils notamment. Dans un communiqué, le collectif «Climate Justice» a critiqué la condamnation des neuf militants. Cette dernière «ignore la crise climatique» et «légitime la destruction du climat», selon le mouvement.

 

 


 

 

Grande Bretagne:

– Le maire de Londres, Sadiq Khan, s’est engagé de nouveau à étendre la zone à très faibles émissions de la capitale (ULEZ) en octobre, dans le cadre d’un nouveau programme de grande envergure, conçu pour faire de la « reprise verte » de la pandémie la pièce maîtresse de son deuxième mandat à la capitale britannique.

Le bureau du maire a déclaré que l’ULEZ élargie couvrirait une zone 18 fois plus grande que la zone à très faibles émissions instaurée au centre de Londres et toucherait aux véhicules plus anciens et plus polluants qui ne respectent pas les normes d’émission strictes.

Bien qu’environ 80% des voitures soient déjà considérées comme conformes aux règles, près de 100.000 voitures, 35.000 fourgonnettes et 3.000 camions pourraient être affectés chaque jour par la zone élargie et des normes plus strictes qui seront introduites.

L’expansion de l’ULEZ s’appuie sur le succès de la zone d’origine instaurée au centre de Londres en avril 2019 et qui a contribué à près de la moitié des concentrations de dioxyde d’azote en bordure de route.

Bien que des progrès significatifs aient été accomplis, notamment avec une réduction substantielle du nombre de Londoniens vivant dans des zones dépassant les limites légales du dioxyde d’azote, des dizaines de milliers de Londoniens respirent toujours un air pollué, alors que 99% d’entre eux vivent dans des zones dépassant les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) relatives à la qualité de l’air.

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Norvège:

 

– Le géant norvégien de l’énergie Equinor s’associe au chantier naval chinois CIMC Raffles pour développer des projets éoliens offshore au large de la province de Shandong en Chine.

« Nous sommes impatients de coopérer avec CIMC Raffles, un partenaire industriel local fort dans ce domaine, pour mûrir et développer conjointement des projets éoliens offshore précoces et à grande échelle », a déclaré vendredi une porte-parole d’Equinor.

« L’accord avec CIMC Raffles a le potentiel de soutenir la stratégie d’Equinor de devenir un acteur mondial de l’éolien offshore dans des domaines clés, en garantissant des options de croissance sur des marchés attractifs pour l’éolien offshore », a-t-elle ajouté.

La porte-parole a indiqué que la province du Shandong prévoyait d’allouer un total de 23 GW de projets éoliens offshore d’ici 2025.

« Equinor a pour objectif clair que d’ici 2035, nous augmenterons notre capacité renouvelable installée de 30 fois à partir d’aujourd’hui », a-t-elle précisé.

« Nous nous efforçons de devenir un acteur mondial de l’éolien offshore et, pour mettre en œuvre notre stratégie, nous continuons à évaluer différentes opportunités commerciales à l’échelle mondiale », a-t-elle poursuivi.

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Estonie:

 

– La dernière étude de surveillance des eaux usées de l’Université estonienne de Tartu a révélé une diminution des niveaux de coronavirus dans les eaux usées, quoique la quantité de virus dans les eaux usées soit encore considérable.

La situation est particulièrement préoccupante dans certaines des plus grandes villes du comté d’Ida-Viru, où la quantité de virus continue d’être supérieure à la moyenne nationale.

Le niveau actuel de coronavirus dans les eaux usées est comparable à celui de début février.

Selon Tanel Tenson, professeur de technologie des composés antimicrobiens de l’Université de Tartu, cela signifie que la concentration globale du virus a commencé à se stabiliser, mais qu’elle reste assez élevée.

« Le nombre quotidien de nouvelles infections continue à être d’environ 300, ce qui est encore beaucoup plus élevé qu’en octobre dernier, par exemple. Cela se reflète également dans les échantillons d’eaux usées que nous analysons », a-t-i expliqué.

« Cependant, nous pouvons être heureux que la situation dans certains endroits plus grands tels que Võru, Jõgeva et Loksa se soit considérablement améliorée, en plus de plusieurs endroits plus petits », s’est-il félicité.

Des échantillons d’eaux usées sont collectés au début de chaque semaine dans tous les centres des comtés, dans les villes de plus de 10 000 habitants et, si nécessaire, dans les petites localités.

L’étude est un outil qui aide le Conseil de la santé à surveiller les changements dans la dynamique des flambées et à découvrir les flambées cachées.

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– Le groupe énergétique public estonien Eesti Energia a déclaré que l’inaction de l’État empêche l’avancement du projet de construction d’un grand parc éolien offshore dans le golfe de Riga.

La compagnie souhaite que le gouvernement offre sa garantie au projet afin que lorsque le prix de l’électricité tombe en dessous à un certain niveau, l’État compenserait l’équilibre.

Récemment, Eesti Energia a annoncé des plans pour la création d’un parc éolien offshore dans le golfe de Riga avec la société danoise Orsted.

Le P-DG d’Eesti Energia, Hando Sutter, a déclaré au radiodiffuseur public ERR que sur le marché de l’électricité plutôt mouvementé, un investissement de 2 milliards d’euros est un risque trop important pour la compagnie.

« Nous voulons développer une installation de production d’énergie renouvelable très compétitive. Pour qu’elle puisse produire de l’électricité à un prix compétitif par rapport à toutes les autres formes de production d’électricité. Et puis, comme pour tout investissement à grande échelle, on a besoin d’un tel climat ou cadre d’investissement qui permet de financer le grand projet », a-t-il indiqué.

Cela nécessite, selon lui, l’établissement d’un soi-disant prix plancher, que le ministère des Affaires économiques et des Communications n’a cependant pas jugé nécessaire.

« Il s’agit d’un prix minimum qui pourrait être reçu du marché pendant une certaine période de temps, et si pour une raison quelconque il devait être inférieur, par exemple en raison d’un changement de réglementation ou d’une concurrence déloyale de l’électricité russe, l’État a donné une garantie qu’il sera rémunéré aux investisseurs pendant une certaine période de temps », a-t-il dit.

Timo Tatar, secrétaire général adjoint à l’énergie au ministère des Affaires économiques et des Communications, a quant à lui noté que selon la position de l’État, l’environnement de marché doit être tel que des projets d’énergies renouvelables émergeraient sans subventions, sans aucun plancher ni plafond.

« Nous ne sommes certainement pas le genre de pays où une entreprise réalise un projet pour elle-même dans la mer et ensuite l’État établira un programme de soutien adapté à ce projet », a-t-il soutenu.

L’Estonie ambitionne d’atteindre son objectif en matière d’énergie renouvelable pour 2030 également avec les seuls parcs éoliens terrestres.

Eesti Energia développe son parc éolien dans le golfe de Riga. Simultanément, l’État estonien développe une zone distincte pour les parcs éoliens avec des connexions transfrontalières avec la Lettonie. Les connexions seront mises aux enchères et le meilleur soumissionnaire pourra y construire ses éoliennes.

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