Burundi: Les hippopotames ont tué au moins 20 personnes en 2018

Bujumbura – Au moins vingt personnes ont péri au Burundi suite à des attaques d’hippopotames depuis le début de l’année 2018, a déclaré le conservateur en chef du Parc national de la Rusizi, Jean-Claude Nshimirimana.

« Ces gros mammifères deviennent de plus en plus dangereux vis-à-vis des riverains, tuant au moins 20 personnes depuis le début de l’année en cours », a averti M. Nshimirimana qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, expliquant que l’agressivité de ces animaux aquatiques est due à l’augmentation des activités humaines sur les rives.

« Ces hippopotames devraient être dans la Rusizi (affluent du lac Tanganyika) ou au niveau du lac Tanganyika. Malheureusement, à cause de l’envahissement de leur zone d’habitation et de leur espace de pâturage par l’Homme, ils ont adopté un comportement dangereux », a-t-il poursuivi.

Au cours des dernières années, plusieurs activités agropastorales se sont développées aux abords du lac et dans la plaine de la Rusizi à l’ouest de Bujumbura.

« Cette zone a été envahie par des constructions multiples, y compris des champs », a déploré M. Nshimirimana, estimant qu’aucune occupation humaine « ne devrait avoir lieu » dans cette zone.

Près d’un millier d’hippopotames vivent dans les eaux burundaises du lac et dans la Rusizi.