Canada :les progrès pour contrer les changements climatiques se font encore trop lentement (ministre)

Washington – La ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna a affirmé, tout juste après sa rentrée de Bonn, en Allemagne, où elle a participé à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP23), que les progrès pour contrer les changements climatiques se font encore trop lentement, soulignant que le plus difficile reste à venir.

« Tout le monde regarde les résultats et dit qu’on doit faire plus. C’est pourquoi l’Accord de Paris est tellement important, parce que chaque pays doit prendre des mesures », a souligné Mme McKenna lors d’une émission télévisée.

« L’année prochaine (COP24 en Pologne) va être vraiment importante, parce qu’on va voir quelles sont les mesures que les pays ont prises. Mais c’est sûr qu’on doit faire plus et il y a un sentiment d’urgence », a-t-elle expliqué.

La ministre s’est aussi félicitée de la collaboration avec le Royaume-Uni, qui a permis la mise sur pied d’une coalition regroupant 19 pays pour éliminer progressivement le charbon dans la production d’électricité.

Cependant, même si le gouvernement canadien a beau se positionner en leader sur la scène internationale, son propre bilan n’en est pas moins critiqué.

Dans ce sens, la Commissaire à l’environnement a sévèrement pointé du doigt le gouvernement fédéral en octobre dernier, en rappelant que celui-ci n’était pas en voie d’atteindre ses propres cibles de réduction des gaz à effet de serre (GES).

Mme McKenna a répliqué qu’une partie de ce blâme revient à l’ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper et à son « inaction », tout en plaidant pour un peu de patience de la part des Canadiens.

« On a seulement annoncé nos mesures en décembre dernier. Quand on regarde les émissions de carbone et on dit qu’elles montent, ce sont des émissions dans le passé et cela prend du temps pour éliminer le charbon et pour mettre en place toutes ces mesures, mais on a un plan concret », a-t-elle dit.

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Etats-Unis d’Amérique

L’Etat du Nebraska a donné son feu vert, lundi, au permis pour l’oléoduc Keystone XL, permettant à ce projet porté par l’entreprise TransCanada de franchir le dernier obstacle réglementaire depuis neuf ans à la construction de cet oléoduc, long de 1.900 kilomètres, dont 1.400 aux Etats-Unis, qui doit transporter le pétrole canadien issu des sables bitumineux de l’Alberta (dans l’Ouest du Canada) jusqu’au Nebraska (au centre des Etats-Unis), d’où il devrait rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

Ce gigantesque projet, dont la capacité devrait être de 830.000 barils par jour, avait été lancé en 2008, mais bloqué sous la précédente administration américaine de Barack Obama, avant d’être relancé par le président Donald Trump.

Les travaux pour le lancement de la construction de ce pipeline, d’un coût total de 5,3 milliards de dollars, pourraient commencer d’ici quelques semaines.

Mais la Commission du service public du Nebraska qui a donné son feu vert au projet a rejeté le tracé et voté pour un plan alternatif qui va déplacer le pipeline plus à l’est de manière à contourner la région de Standhill, écologiquement délicate.

La décision de la Commission d’appuyer un tracé de rechange pourrait compliquer les plans de TransCanada, forçant l’entreprise à organiser des servitudes auprès de différents propriétaires fonciers. Dans ses observations, TransCanada a décrit la route de rechange comme irréalisable. D’autres litiges sont probables.

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Mexique

Le Mexique a réussi à placer la question de la protection de l’environnement sur la table des négociations pour la modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en dépit de l’opposition des États-Unis à travers l’inclusion d’un chapitre relatif aux normes rigoureuses et applicables en matière d’environnement et d’énergie, pour permettre d’encourager l’échange d’investissements dans le domaine.

L’intégration de ce chapitre est une excellente acquise pour introduire des normes en faveur de la protection de l’environnement lors de la modernisation de l’accord et de faire participer les entreprises des trois pays aux efforts de croissance du secteur énergétique, a déclaré à la presse Moisés Kalach, directeur du Conseil consultatif stratégique des négociations du Conseil Coordinateur des Entreprises mexicaines.

L’inclusion de ce chapitre est de nature à faire de l’Amérique du nord la région la plus compétitive à l’échelle mondiale en la matière, a affirmé le responsable fédéral.

Des négociateurs des Etats-Unis, du Canada et du Mexique ont entamé vendredi à Mexico le cinquième round de discussions sur la modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain, sur fond d’inquiétude croissante face à la perspective d’un possible démantèlement de l’accord.

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Panama:

L’Association des Amis du Parc National « Darién » a appelé le ministère de l’Environnement à intervenir pour protéger cet espace vert, créé en 1980, de l’exploitation des négociants en bois, du pâturage illégal et de l’appropriation foncière.

Le parc Darién, d’une superficie totale de 579 000 hectares, est le plus grand du genre au Panama et s’étend le long de la frontière avec la Colombie. Il abrite environ 450 espèces d’oiseaux, dont 56 espèces menacées d’extinction.

L’association écologiste appelle à la promulgation d’un décret pour approuver les limites du parc et l’étendre à 50 000 hectares supplémentaires non inclus lors de la création du parc il y a 37 ans pour des raisons techniques et topographiques.

Les organisations environnementales du Panama exigent également la promulgation d’une loi sur les aires protégées qui garantira leur préservation et leur protection contre les menaces associées à la réalité humaine.

Le parc Darién, avec le parc Chagres de 129 000 hectares et situé entre les provinces de Panama et de Colon, sont les plus importants espaces écologiques et le moteur clé du développement durable dans ce pays des Caraïbes.