ActualitésChangement climatique: L’Australie doit s’attendre à des catastrophes bien pires (scientifiques)

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13 Nov

Changement climatique: L’Australie doit s’attendre à des catastrophes bien pires (scientifiques)

Sydney – Le changement climatique a déjà eu de graves conséquences en Australie, récemment frappée par des incendies, une sécheresse et des cyclones d’une rare intensité mais le pays doit s’attendre à des catastrophes bien pires, selon les principales agences scientifiques et météorologiques australiennes.

Un rapport publié vendredi par l’agence scientifique nationale australienne (CSIRO) et le service météorologique laisse présager ce qui attend le pays déjà ravagé en 2019-2020 par des feux de forêts d’une ampleur exceptionnelle après avoir connu l’année la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée.

Le feu a déjà détruit une superficie presque équivalente à celle du Royaume-Uni, fait 33 morts et tué ou entraîné le déplacement de près de trois milliards d’animaux, coûtant à l’économie australienne environ 7 milliards de dollars (6 milliards d’euros).

« Dans dix ou vingt ans, nous ne dirons pas que 2019 a été très chaud – 2019 sera juste normal », a déclaré à la presse locale la directrice du Centre des sciences du climat de la CSIRO, Jaci Brown.

« Au siècle prochain, cette décennie sera considérée comme fraîche », a-t-elle ajouté.

Le rapport sur le climat, publié tous les deux ans, souligne que les précipitations sont moins abondantes dans le sud-ouest de l’Australie ainsi que dans le sud-est, qui a été ravagé par les feux, alors même qu’elles sont plus nombreuses dans le nord, frappé par d’importantes inondations et des cyclones destructeurs ces dernières années.

Les températures moyennes ont augmenté de 1,44°C depuis 1910, selon les scientifiques qui rappellent l’objectif de l’accord de Paris sur le climat qui est contenir la hausse des températures à 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle.

Les océans ont connu un réchauffement d’un degré en moyenne sur la même période, ce qui a entraîné leur acidification et des vagues de chaleur marine plus fréquentes, selon le rapport.

La moitié des coraux de la Grande Barrière, en Australie, ont péri depuis 1995 en raison de cette hausse de la température de l’eau.

Le rapport prévoit une élévation du niveau de la mer conforme aux prévisions internationales alors que les cyclones tropicaux seront moins fréquents mais plus intenses.

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