ActualitésClimat : Les acteurs non-étatiques appelés à joindre la « Grande coalition »

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16 Oct

Climat : Les acteurs non-étatiques appelés à joindre la « Grande coalition »

Nadi (îles Fidji) – Les participants aux « Journées du partenariat », organisées en amont de la Pré-COP23, ont appelé, lundi à Nadi (nord-ouest des îles Fidji), les acteurs non-étatiques à joindre la « Grande coalition » visant à accélérer l’action climatique avant 2020.

« Cette rencontre vise à rassembler tous les acteurs locaux, régionaux et internationaux pour faire avancer le processus » d’action climatique, a souligné le président de la COP23, Frank Bainimarama, dans une allocution à la cérémonie d’ouverture des « Journées du partenariat », organisées les 16 et 17 octobre en marge de la Pré-COP23.

« La Grande Coalition nous aidera à rester dans les 1,5 degrés », a-t-il relevé, ajoutant que cette coalition vise à rassembler « tous ceux qui ont le pouvoir de réaliser cet objectif », à savoir les gouvernements à tous les niveaux, les décideurs de la société civile et des entreprises, les organisations confessionnelles et toutes les communautés du monde entier. Toutes ces entités, a-t-il insisté, doivent travailler de concert pour résoudre ce problème d’une complexité immense.

Pour sa part, le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, a insisté qu’il « est temps de créer et de renforcer les partenariats, avec une représentation accrue et adéquate du Sud ».

Les acteurs non-étatiques, les Parties et les deux champions ont travaillé « dur » pour renforcer les partenariats, a souligné M. Mezouar, ajoutant que le livre sur lequel les deux champions, marocain et fidjien, travaillent « doit être une source d’inspiration importante, percutante et pragmatique pour une large action climatique ».

De son côté, la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohamed, a relevé la nécessité de cette « Grande Coalition », faisant savoir qu’alors que le soutien de l’Accord de Paris de la part des gouvernements infranationaux prend de l’ampleur dans les pays développés comme dans les pays en développement, le soutien des entreprises et des investisseurs émane principalement de l’Europe et des Etats-Unis.

« Ça doit changer », a-t-elle lancé, appelant au regroupement des entreprises, des investisseurs, des bailleurs de fonds et des gouvernements des quatre coins du monde pour « accélérer la mise en œuvre des plans d’action nationaux sur le climat ».

Même tonalité chez M. Inia Batikoto Seruiratu, ministre fidjien de l’Agriculture et champion de haut niveau pour le climat pour la COP23, qui a souligné que « le temps est à l’action. Les acteurs non-étatiques sont décidés à œuvrer en concert avec les acteurs étatiques, la lutte étant menée sur le plan local ».

Se félicitant de l’engagement de Mme Hakima El Haité, championne de haut niveau pour le climat pour la COP22, M. Seruiratu a salué l’implication des acteurs non-étatiques qui ont, depuis Marrakech, fait preuve d’une « grande ingéniosité » et d' »innovation » dans leurs recommandations.

Lors de la cérémonie d’ouverture des « Journées du partenariat », les intervenants ont mis l’accent sur l’importance de se baser sur les résultats de la réunion du Partenariat du Pacifique pour l’action climatique (CAPP), tenue à Suva en juillet 2017, et le partenariat de Marrakech pour l’action climatique globale, établi en novembre 2016 à Marrakech.

Les « Journées du partenariat » examinent les questions de financement climatique et les moyens à même de renforcer la résilience des océans et des zones côtières face au changement climatique, en s’adaptant aux priorités et objectifs spécifiques des pays.

Elles se sont ouvertes la veille de la réunion ministérielle pré-COP, qui est organisée en amont de la 23ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), à la 13-ème Session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP13) et à la suite de la 1ère session de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties à l’Accord de Paris (CMA1-2).

Co-présidée par M. Salaheddine Mezouar et M. Josaia Voreqe Bainimarama, respectivement Présidents de la COP22 et la COP23, la réunion ministérielle servira de support pour des discussions politiques de haut niveau sur les principaux éléments des négociations de la COP23 en préparation des prochaines réunions de la Conférence à Bonn.

Les débats qui porteront sur les questions clés se rapportant à l’opérationnalisation de l’Accord de Paris, seront l’occasion de tirer parti des conclusions de la COP22 organisée à Marrakech, hautement saluée pour sa réussite, de réaffirmer l’engagement des pays signataires en faveur de l’Accord de Paris et de prendre des mesures significatives pour faire progresser la mise en œuvre de la feuille de route établie à Marrakech.

La présidence fidjienne place comme priorité la préservation du consensus multilatéral inscrit dans l’Accord de Paris pour des réductions substantielles des émissions de carbone.

Elle prévoit, par ailleurs, de maintenir l’élan pour la mise en œuvre de l’Accord par le biais d’une vague d’actions climatiques à laquelle tout un chacun doit s’impliquer.

Omar Er-rouch

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