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30 Oct

Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont atteint un nouveau record

Genève – Les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ont atteint un record l’an dernier, une augmentation liée au courant chaud El Niño et aux émissions de gaz à effet de serre même si elles tendent à se stabiliser, a indiqué lundi une agence de l’ONU.

Dans un communiqué, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a précisé que ces concentrations se sont élevées en moyenne dans le monde à 403,3 parties par million (ppm), une hausse de plus de 3 unités par rapport à l’année précédente.

El Niño a diminué la capacité des forêts ou des océans à absorber du CO2, a-t-elle expliqué, notant que les concentrations s’établissent désormais à près de 150% de celles de la période préindustrielle.

Cette situation pourrait aboutir à des « changements écologiques et économiques importants », sachant qu’en 2016, le réchauffement climatique s’est étendu de 2,5%, selon la même source.

« Sans de rapides coupes dans les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre », la hausse des températures d’ici 2100 sera « bien supérieure » aux 1,5 ou 2°C prévus par l’Accord de Paris, a prévenu le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Il a rappelé que le CO2 reste dans l’atmosphère pendant des centaines d’années et encore plus longtemps dans les océans.

Les émissions sont elles aussi « bien trop importantes », a affirmé pour sa part le chef d’ONU Environnement Erik Solheim, dont l’organisation devra lancer mardi à Genève un rapport sur le décalage en termes d’engagements sur cette question.

Outre le CO2, le méthane, deuxième gaz à effet de serre le plus important, a également atteint un record dans l’atmosphère, à 1853 parties par milliard.

Ce gaz inflammable se situe désormais à plus de 250% du niveau de la période préindustrielle. La concentration d’oxyde nitreux s’est par ailleurs établie à 328,9 parties par milliard, se situant ainsi à plus de 120% de la valeur constatée avant la période industrielle.

De l’avis d’Erik Solheim, chef de l’agence ONU-Environnement, « le temps presse » d’autant plus que « les chiffres ne mentent pas ». « Nos émissions continuent d’être trop élevées et il faut renverser la tendance », a-t-il insisté, affirmant qu’il y a « de nombreuses solutions pour faire face à ce défi. Il ne manque que la volonté politique ».

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