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24 Juil

Le confinement a entraîné une baisse sans précédent du bruit terrestre, selon les scientifiques

Washington – Une équipe internationale de chercheurs a utilisé les données de stations sismiques de 117 pays pour démontrer que le confinement visant à empêcher la propagation du COVID-19 a entraîné une baisse sans précédent du bruit terrestre.

Selon une étude publiée dans la revue américaine « Science », le bruit sismique, ou les vibrations générées par l’activité humaine ont chuté de 50 % en mars et en avril, en particulier dans les zones urbaines.

Durant cette période, la circulation automobile, le trafic aérien et maritime, les concerts, les joutes sportives et autres rassemblements ont fortement ralenti.

« Nous pouvons constater une coupe très nette à partir de la Chine et de l’Italie, puis partout ailleurs au moment où la pandémie se propage et que sont adoptées des politiques de confinement », a déclaré l’une des auteurs de l’article, Mika McKinnon, qui enseigne à l’Université de Colombie-Britannique.

L’experte a souligné que les données de cette période de calme aideront les scientifiques à détecter davantage de tremblements de terre et leur permettront de mieux différencier les bruits sismiques d’origine humaine et naturelle.

« Nous avons une bien meilleure compréhension de ce que sont ces formes d’ondes générées par l’homme, ce qui facilitera à l’avenir la possibilité de les filtrer à nouveau », a-t-elle relevé.

Mme McKinnon prévient que les dernières données ne permettront pas de prédire quand des tremblements de terre se produiront, mais elles offrent aux scientifiques un aperçu plus approfondi de la sismologie et de l’activité volcanique de la planète.

Les données sismiques sont également rassurantes, a-t-elle déclaré, car elles montrent que de nombreuses personnes font toujours moins de bruit tout en restant plus près de chez elles et en suivant les directives de santé publique pendant la pandémie.

Selon les données d’une station sismique à Vancouver au Canada, le niveau du bruit a chuté lorsque la Colombie-Britannique a fermé les écoles, les bars, les restaurants et d’autres établissements.

À Seattle, aux Etats-Unis voisins, le bruit sismique a aussi chuté un peu plus tard, avant de remonter plus rapidement.

La baisse du bruit a aussi été constatée dans les océans de la Terre, a affirmé Richard Dewey, directeur adjoint des sciences à Ocean Networks Canada, à l’Université de Victoria.

Le scientifique compare la pandémie à une expérience imprévue pour les chercheurs en acoustique marine qui espéraient depuis des années une occasion d’étudier l’océan sans pollution sonore provenant de pétroliers, de navires de croisière, de traversiers, de navires d’observation des baleines et de bateaux de pêche commerciale.

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