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09 Mai

Congrès mondial de l’hydroélectricité à Addis-Abeba: Plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès aux services énergétiques modernes

Addis-Abeba – Plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès aux services énergétiques modernes au moment où l’approvisionnement en l’électricité en Afrique subsaharienne ne représente qu’environ 31% de la population, avec un taux de 14% d’électrification dans le monde rural, selon une note de présentation distribuée lors du Congrès mondial de l’hydroélectricité, qui a ouvert ses travaux mardi à Addis-Abeba.

C’est l’un des plus grands défis en matière de développement du fait que sans accès à des services énergétiques propres et abordables, le développement économique et la réduction de la pauvreté sont pratiquement impossibles, selon le document qui notent que la majorité des communautés rurales continuent d’utiliser des combustibles issus de la biomasse et du kérosène causant des problèmes de pollution de l’air, ce qui engendre la mort de millions de personnes chaque année, dont la plupart sont des femmes et des enfants.

Les énormes réserves de ressources énergétiques du continent, à la fois renouvelable et non renouvelable, procurent à l’Afrique de grandes possibilités pour améliorer l’accès à l’énergie moderne, ce qui permettra d’accélérer l’industrialisation, de réduire la pauvreté et soutenir l’impressionnante croissance économique que le continent a connu cette dernière décennie.

L’énergie en Afrique n’est pas durable et en continuant sur la voie actuelle, le système énergétique ne sera pas compatible avec la poursuite des Objectifs de développement durable concernant l’énergie et la réalisation d’un avenir énergétique durable, a-t-on averti.

En effet, la réalisation d’un avenir énergétique durable nécessitera une combinaison énergétique équilibrée et diversifiée avec une plus grande contribution des ressources énergétiques renouvelables et des sources d’énergie plus propres offrant ainsi des rendements plus élevés dans la chaine énergétique, recommande le document.

Et de constater que les combustibles fossiles continueront à dominer le mix énergétique de l’Afrique durant les trois et quatre décennies. A cet effet, il est essentiel, insiste la note de présentation, d’encourager leur utilisation efficace et de développer et d’accélérer des technologies plus propres de combustibles fossiles pour réduire l’impact des émissions anthropiques sur la qualité de la vie et l’environnement naturel.

Pour rappel, l’Afrique représente 12% du potentiel hydroélectrique techniquement réalisable dans le monde et le continent peut générer plus de 1.800 térawattheure (TWh) d’électricité par an à partir de cette ressource. Bien que l’utilisation actuelle en Afrique de l’hydroélectricité ait inférieure à 8% de ce qui est techniquement possible, il existe un énorme potentiel pour utiliser l’hydroélectricité sur les plans régional, national et local.

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