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04 Déc

Le Conseil oléicole international met au point un algorithme pour calculer l’empreinte carbone de l’huile d’olive

Madrid – Le Conseil oléicole international (COI) vient de mettre au point un algorithme pour calculer l’empreinte carbone de l’huile d’olive, un instrument important élaboré avec l’aide de grands experts mondiaux en la matière et qui est désormais accessible via Internet.

L’annonce des résultats de ce projet a été faite lors d’un séminaire organisé récemment au siège du COI à Madrid, avec la participation de représentants des délégations des 15 pays membres du Conseil oléicole international, d’experts, de représentants de la filière oléicole mondiale et de membres du Comité consultatif de l’huile d’olive et des olives de table du COI.

Selon un communiqué du COI, cette application est l’aboutissement des travaux d’un groupe créé au sein du COI en 2012 et a été mise au point avec la collaboration d’experts dans ce domaine, soulignant que cette initiative a été motivée par la demande croissante, observée depuis plusieurs années de la part des consommateurs, d’informations sur l’impact environnemental des produits qu’ils consomment, en particulier les produits agroalimentaires.

Différents cadres réglementaires ont été proposés dans le but de quantifier l’impact des produits sur l’environnement et en particulier, les émissions de gaz à effet de serre au moyen d’un indicateur appelé « empreinte carbone », rappelle-t-on.

Dans le domaine scientifique, plusieurs études ont démontré que l’olivier constituait un système de culture caractérisé par ses effets positifs sur l’environnement (biodiversité, amélioration du sol, barrière à la désertification etc…) et que certaines pratiques agricoles permettaient d’augmenter la capacité de fixation du CO2 prélevé dans l’atmosphère aussi bien dans la biomasse que dans le sol.

Les cadres réglementaires mis au point à ce jour pour la quantification et la communication des émissions de gaz à effet de serre sont basés sur une approche d’analyse du cycle de vie et proposent une communication différente sur l’effet potentiel de capture et sur l’effet de stockage du CO2 de l’olivier par rapport aux émissions totales.

Ainsi, selon ces scénarios, il n’est pas possible de communiquer l’effet réel positif de l’olivier comme écosystème capable de capturer le CO2 de l’atmosphère et de le fixer dans la biomasse et dans les sols à long terme.

C’est la raison pour laquelle le COI a voulu mettre la première version de cette application à la disposition de tous les intervenants du secteur de l’huile d’olive pour qu’elle puisse, grâce à leur expérience et à leurs commentaires, être améliorée.

Au cours du séminaire organisé à Madrid, il a été rappelé qu’un litre d’huile produit permet de capturer 10,65 kg de CO2 de l’atmosphère et que la production mondiale d’huile d’olive permettrait même d’absorber les émissions de CO2 d’une ville de plus de 7 millions d’habitants comme Hong Kong.

Produire de l’huile d’olive est donc bon pour l’environnement car l’olivier est une plante qui est, plus que d’autres, capable d’absorber le CO2 de l’atmosphère.

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