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11 Oct

La COP22 a permis de placer l’Afrique au cœur d’une nouvelle conscience environnementale mondiale (Ambassadeur)

Brasilia – La 22ème Conférence des parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) a permis de placer l’Afrique au cœur d’une nouvelle conscience environnementale mondiale, a affirmé à Brasilia, l’ambassadeur du Maroc au Brésil, M. Nabil Adghoghi.

« La COP22, qui s’est déroulée en novembre dernier à Marrakech, a permis de placer l’Afrique au cœur d’une nouvelle conscience écologique mondiale et de faire face à l’impact négatif du changement climatique qui ne cesse de s’accroître au niveau du Continent », a relevé le diplomate marocain lors d’une audition publique de la Commission mixte sur les changements climatiques, organisée, mardi, au Sénat brésilien.

Les propos de l’Ambassadeur du Maroc au Brésil intervenaient dans le cadre d’une rencontre visant à dresser un état des lieux de la question environnementale à quelques semaines de l’ouverture, à Bonn, de la 23ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), sous la coprésidence des Iles Fidji et de l’Allemagne.

Rappelant les grandes réalisations de la Conférence de Marrakech, laquelle a mis en avant la nécessité de favoriser « une coopération mondiale efficace ainsi que des engagements nationaux forts en matière de développement durable », M. Adghoghi a passé en revue les différentes initiatives lancées à l’occasion de la COP22, une grand-messe en faveur de l’environnement qui a réuni plus de 10.000 participants, dont 70 chefs d’État dans le segment de haut niveau.

L’ambassadeur marocain a notamment évoqué l’initiative d’Adaptation agricole africaine (AAA), un projet ambitieux soutenu par 33 pays africains, visant à résoudre le problème du climat et de la sécurité alimentaire grâce à des projets d’irrigation et un meilleur accès aux engrais.

M. Adghoghi a également évoqué l’action Océan, ainsi que la création du Prix Mohammed VI pour le climat et le développement durable, une initiative dotée d’un million de dollars qui récompensera les projets les plus innovants à partir de la COP23.

Au delà de sa dimension africaine, a-t-il ajouté, la COP22 a favorisé « l’accélération de la transition énergétique du pays » comme en témoignent les objectifs énergétiques fixés par le Maroc ainsi que les divers projets d’énergie durable lancés par le Royaume.

A ce titre, le diplomate marocain a rappelé que le Maroc s’est fixé comme objectif d’augmenter à 52% la part des énergies renouvelables à l’horizon 2030, en vue de fournir 4.500 mégawatts d’énergie solaire, 4.200 MW d’énergie éolienne et 1.300 MW d’énergie hydroélectrique.

Pour ce qui est des projets lancés par le Royaume, M. Adghoghi a évoqué le Complexe solaire Noor de Ouarzazate, ainsi que le Parc éolien de Tarfaya, lancé en 2015.

Et M. Adghoghi d’ajouter que le Maroc a adopté une série de mesures proactives en faveur de l’environnement dont, notamment, l’annulation des subventions sur le carburant outre l’adoption d’une loi interdisant l’utilisation et la production de sacs en plastique.

Le Maroc a également organisé le deuxième Sommet « Climate Chance » à Agadir, en présence de près de 2.000 acteurs non-étatiques engagés sur le climat représentant 80 pays, a fait savoir l’ambassadeur, en ajoutant que la déclaration issue de cette rencontre sera présentée à l’occasion de la COP23.

De son côté, le président de la commission, le sénateur Jorge Viana (PT-C), a réitéré l’engagement du Brésil dans la lutte contre les changements climatiques, en annonçant que l’organe qu’il préside tiendra un événement à l’occasion de la COP23 pour examiner les mesures à adopter par le Congrès brésilien afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris par le Brésil.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Allemagne au Brésil, Johann Georg Michael Witschel a plaidé pour « le placement de l’industrie dans un contexte d’énergie propre », en relevant dans ce sens, que son pays offre désormais plus d’emplois dans le secteur de l’économie verte que celui de l’automobile ».

Participant également à cette rencontre, l’ambassadeur des Îles Fidji au Brésil, M. Cama Tuiqilaqila Tuiloma, a exprimé l’engagement de son pays pour la réussite de la COP23, en relevant que les préparatifs pour cet événement planétaire ont connu d’importantes avancées.

« Notre objectif est de faire en sorte que la COP23 soit un événement visionnaire. Une COP qui donnera de l’énergie à l’esprit de la COP22 », a-t-il affirmé, en soulignant que cet événement permettra de mettre en avant l’impact dévastateur des changements climatiques sur les États insulaires.

La rencontre de la commission mixte sur les changements climatiques a également connu la participation de parlementaires et de membres du gouvernement brésilien, ainsi que de représentants des missions diplomatiques de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe.

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