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26 Mai

La COP22 devrait être suivie de politiques destinées à suivre les dynamiques lancées par le Royaume dans le cadre de cet événement planétaire (El Yazami)

Rabat- La 22ème conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), tenue en novembre dernier à Marrakech, devrait être suivie de politiques destinées à valoriser les dynamiques lancées par le Royaume pour la lutte contre le réchauffement climatique, a indiqué, vendredi à Rabat, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), chef du pôle société civile au sein du comité de pilotage de la COP22, Driss El Yazami.

S’exprimant à l’ouverture de la Conférence nationale Post COP22, qui se tient sous le thème : « Action Climat Maroc post COP22 », M. El Yazami a souligné que « les efforts déployés pour assurer le succès de la COP22, serraient sans effet s’ils ne sont pas suivis par des politiques destinées à valoriser les dynamiques lancées dans le cadre de cet événement planétaire et à évaluer les activités organisées au sein et en dehors de la Zone verte, tout en préservant les mêmes objectifs stratégiques convenus depuis l’accord de Paris ».

Ces objectifs consistent en la sensibilisation de la société marocaine aux défis des changements climatiques, l’élargissement de l’intérêt accordé à l’environnement auprès des acteurs non étatiques et le renforcement de la présence marocaine et africaine dans les réseaux internationaux œuvrant dans la lutte contre les changements climatiques, a souligné M. El Yazami lors de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence du Chef du gouvernement, de ministres et plusieurs représentants de la société civile.

Ils portent également sur le renforcement du partenariat sud-sud et des relations avec la Conférence des parties à la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), et la mise en place d’un agenda marocain pour la recherche scientifique dans ce domaine, a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le Président du Conseil économique, social et environnement (CESE) et du Comité scientifique de la COP22, Nizar Baraka, a souligné que l’organisation au Maroc de la COP22 a permis de renforcer sa place stratégique en tant que pays engagé au niveau international dans le domaine de lutte contre les changements climatiques.

L’organisation de cette manifestation écologique a également relevé le niveau des ambitions du Royaume en matière de lutte contre le réchauffement climatique, a-t-il ajouté, notant que le Maroc, qui avait convenu de réduire à 32 % ses émissions des gaz à effet de serre lors de la COP21 à Paris, ambitionne aujourd’hui à réduire à 42 % ces émissions à l’horizon 2030.

La conférence de Marrakech sur le climat a également été l’occasion pour présenter l’ensemble des politiques suivies par le Maroc dans ce domaine, qui ont été couronnées par la mise en place de la stratégie nationale de développement durable, qui sera approuvée dans les prochaines semaines, a annoncé M. Baraka, ajoutant que la COP22 a également permis de traduire les Contributions déterminées au niveau national (NDCs) à des projets réels, à travers notamment le partenariat NDCs conclu entre le Maroc et l’Allemagne, dans le but d’aider les pays en développement à atteindre leurs engagements nationaux sur le climat, dans le cadre de l’Accord de Paris.

De son côté, le ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et du développement durable, Aziz Rabbah, a rappelé que la dynamique de développement durable a commencé depuis la mise en place de la politique stratégique de l’eau au Maroc par Feu SM Hassan II, qui a été suivie par des politiques conduites par SM le Roi Mohammed VI, au niveau des différents secteurs, et qui ont été couronnées notamment par la politique énergétique, qui constitue un axe important de la politique marocaine de développement durable.

M. Rabbah a également souligné que le Maroc, qui a adopté une conception globale sur le développement durable, l’environnement et les changements climatiques, dans le cadre d’une vision stratégique, souhaite œuvrer avec une véritable logique de partenariat qui réunit tous les acteurs impliqués dans ce domaine, précisant que la mise en oeuvre de cette dynamique nécessite un partenariat solide avec le secteur privé, la société civile, et les instances internationales.

Pour sa part, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Meriem Bensalah Cheqroun, a souligné que le secteur privé constitue une partie prenante dans la lutte contre les changements climatiques, notant que son rôle a été explicite et cadré par l’accord de Paris.

Elle a également souligné que les entreprises, bien qu’elles soient seulement observatrices des négociations sur le climat, leur rôle reste un leitmotiv dans la transformation de l’économie mondiale, ajoutant que la mise en œuvre des engagements des Etats passe notamment par l’adaptation de leurs systèmes productifs aux nouvelles exigences de l’économie et la création de nouvelles filières génératrices d’emplois, dans le cadre d’une économie verte.

Mme Cheqroun a rappelé que la CGEM s’est inscrite dans les enjeux climatiques bien avant l’accord de Paris, en étant un acteur volontaire et convaincu de l’importance de la question climatique, notant que la Confédération a créé une commission dédiée à l’environnement et le climat en 1999 et le Centre marocain de la Production propre (CMPP) en 2000, et a pris part à la COP7 organisée à Marrakech 2001.

Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, à l’initiative du Secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, cette Conférence connait la participation d’environ 450 personnes représentant plusieurs Administrations et établissements publics, le secteur privé, les élus, les institutions de recherche et la société civile, ainsi que des représentants de pays africains et d’organisations internationales et bailleurs de fonds.

Elle a pour objectif de rappeler les résultats de la 22-ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) et de faire le point sur les négociations climatiques, ainsi que l’Agenda de l’action. Elle vise aussi à ouvrir un débat institutionnel sur les moyens de mise en œuvre selon une feuille de route nationale intégrée capitalisant sur les acquis du Maroc en matière d’environnement et de développement durable.

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