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13 Nov

COP23: L’Afrique compte sur le Maroc pour transmettre ses doléances relatives à la lutte contre les effets du changement climatique (pdt du parlement panafricain)

Bonn – L’Afrique compte sur le Maroc pour transmettre à la présidence fidjienne de la COP23 les doléances du continent relatives à la lutte contre les effets du changement climatique, a affirmé, lundi à Bonn, le président du parlement panafricain Roger Nkodo Dang.

Le Royaume connaît parfaitement les problèmes de l’Afrique en matière de climat, a souligné M. Nkodo Dang dans une déclaration à la MAP en marge de la 23ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP23) qui se tient à Bonn, se disant convaincu que le Maroc poussera la présidence fidjienne de cette COP à prendre en compte les préoccupations du continent.

Il est temps de compenser l’Afrique, d’autant plus que ce continent n’est pas pollueur, a-t-il dit, se félicitant, à cet égard, du travail fait par la présidence marocaine lors de la COP 22 à Marrakech.

M. Nkodo Dang a en outre rappelé la tenue en octobre dernier au Maroc de la Réunion parlementaire consultative africaine sous le thème : « Le climat et le développement durable, des accords à la mise en œuvre : le point de vue des parlementaires africains » et qui a été sanctionnée par l’adoption de la « Déclaration de Rabat » qui fixe la position commune des pays du continent à ce sujet, faisant savoir qu’une copie de cette déclaration a été soumise lors de la rencontre de Bonn au président de la COP 22 Salaheddine Mezouar pour qu’il la transmette à la présidence fidjienne de cette conférence.

A noter que dans la « Déclaration de Rabat », les parlements africains appellent à injecter les fonds nécessaires pour mettre en œuvre des initiatives ciblées et réduire les effets des déséquilibres climatiques sur les peuples africains, tout en demandant des allocations accrues pour l’agriculture dans les pays africains à financer à partir du « Fonds vert pour le climat », et ce compte tenu du rôle critique et central de ce secteur dans l’approvisionnement et la sécurité alimentaires, l’emploi et la conservation des sols et dans la dynamique économique et la stabilité de la population.

La Déclaration lance un appel dans ce sens aux pays riches et aux investisseurs internationaux pour la facilitation des transferts de technologie vers l’Afrique et pour que les pays du continent soient à même de faire face aux effets des changements climatiques, en particulier la sécheresse et l’adaptation du secteur agricole à travers les méthodes d’irrigation appropriées, de gestion de l’eau et son utilisation dans le contexte des changements climatiques.

L’accent est mis notamment sur l’importance d’investir dans la production d’énergie à partir de sources renouvelables, d’autant plus que l’Afrique qui dispose d’un énorme potentiel de ces ressources est un marché prometteur dans le domaine de l’énergie, et ce compte tenu de l’ampleur des déficits dont souffrent plusieurs pays africains.

Les présidents des parlements africains réitèrent à cet égard que le financement d’un plan stratégique de développement en Afrique, est une question de réparation des dommages historiques et d’équité à même de conjurer les effets négatifs des déséquilibres climatiques sur le continent qui n’est pas responsable de ces déséquilibres, puisque ne contribuant qu’à une part infime aux émissions de gaz à effet de serre, soit moins de 4% des émissions totales.

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