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12 Déc

COP25: L’espoir est toujours permis pour sauver la planète

Madrid – En dépit des rapports alarmants des scientifiques et des chercheurs en matière du climat, l’espoir est toujours permis pour réduire le réchauffement de la planète et garantir une vie saine aux futures générations, a souligné, jeudi à Madrid, le président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami.

« Même les climatosceptiques les plus extrémistes reconnaissent actuellement que le climat est en train de changer, dû à l’action de l’Homme », a relevé M. Chami qui s’exprimait lors d’une rencontre organisée par l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), sous le thème « Transition énergétique: défis et regards croisés », dans le cadre de la COP25.

Dans ce cadre, M. Chami a plaidé pour une « réaction rapide et urgente » afin d' »éviter la catastrophe », notant que, selon les rapports scientifiques, « 90 millions de citoyens africains vont être déplacés en 2100 à cause du changement climatique, des villes entières vont disparaître sous l’eau et des terres agricoles ne seront plus viables ».

« Cette situation risque de créer des guerres et de l’instabilité et aura un impact économique, social et même politique », a-t-il insisté, appelant à la mobilisation de toutes les parties prenantes et de l’ensemble des acteurs concernés pour réduire les émissions à effet de serre qui « continuent, malheureusement, à augmenter ».

Selon M. Chami, l’ensemble des pays « oeuvrent dans ce sens, parfois avec succès, parfois avec moins de succès », mettant l’accent sur l’importance de l’implication encore plus forte de la société civile, des ONG et des médias pour « changer le cap et aller vers un réchauffement climatique ne dépassant pas 1,5°C ».

« Dans tous les cas, il faut rester optimiste et attendre les conclusions de la COP25 et celles de la prochaine COP qui sera aussi déterminante » pour atteindre les objectifs de réduction des émissions.

Intervenant également à cette occasion, le Secrétaire général du département de l’Environnement, Mohamed Benyahia, a indiqué que le Maroc a pris au sérieux, depuis le début, les risques et les effets des changements climatiques en adoptant une série de programmes et de stratégies « ambitieux et fructueux » sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

« Les énergies renouvelables sont au cœur de la politique de développement mise en place par le Maroc », a dit M. Benyahia, précisant, dans ce sens, que le Royaume a été l’un des premiers pays à présenter une Contribution Déterminée au niveau national (CDN) ambitieuse.

En plus, a-t-il ajouté, le Maroc honore ses engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris et les conventions internationales en la matière et partage son expérience avec les pays africains amis dans le cadre d’une coopération Sud-Sud.

La question climatique mobilise toutes les composantes de la société marocaine et s’érige en priorité pour le Maroc, a fait savoir M. Benyahia.

De son côté, Abderrahim Ksiri, coordonnateur de l’AMCDD, a relevé que la lutte contre le changement climatique est devenue une « urgence » impliquant l’ensemble des acteurs politiques et sociaux.

Le réchauffement climatique interpelle les gouvernements et les décideurs politiques à agir de manière urgente pour éviter le pire et sauver la planète, a-t-il poursuivi, assurant que la mobilisation doit être globale pour faire face à ce défi universel.

Les autres panélistes intervenant dans le cadre de cette rencontre ont été unanimes à souligner l’importance des mobilisations de la société civile pour passer des paroles aux actions et exercer des pressions sur les décideurs politiques pour élever les ambitions concernant la lutte contre les assauts du dérèglement climatique.

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