ActualitésLa croissance bleue, un catalyseur pour le Maroc et l’Afrique (Mme Benkhadra)

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04 Mai

La croissance bleue, un catalyseur pour le Maroc et l’Afrique (Mme Benkhadra)

El Jadida – La croissance bleue est un catalyseur pour le Maroc et l’Afrique et peut constituer une source de richesse capitale et catapulter le continent sur la voie du développement durable, a souligné la directrice générale de l’Office nationale des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

Mme Benkhadra, qui intervenait mercredi soir à El Jadida lors de la 5ème édition du Forum de la Mer, a fait savoir que l’économie bleue offre des perspectives de coopération sud-sud et triangulaire qui pourraient aider les Etats africains désireux de s’atteler aux enjeux du développement et de promouvoir le progrès économique et social.

Dans le cadre de la coopération mise en œuvre par SM le Roi Mohammed VI pour un développement inclusif en Afrique, de nombreux projets ont été lancés dans les domaine de la pèche, l’aquaculture et l’aménagement d’aires protégées dans plusieurs pays africains, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’avec près d’un tiers (31 %) de la population de l’Afrique de l’Ouest vivant sur le littoral, les océans sont un moteur de croissance et de prospérité. Ils créent des emplois, garantissent la sécurité alimentaire et demeurent une source importante de revenus, d’où l’importance d’une gestion durable des mers et des ressources.

Et de relever qu’au cours de la dernière décennie, le continent a enregistré un taux de croissance du PIB de 4 à 5% malgré un environnement international économique et financier difficile, ajoutant que plus de 90% des importations et des exportations africaines transitent par la mer, et plusieurs des corridors commerciaux les plus stratégiques de la planète sont situés en Afrique, renforçant le poids géopolitique du continent.

Pour l’ancienne ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement le Maroc, avec deux façades maritimes et plus de 3500 km de côtes, est très concerné par les enjeux d’un développement durable de son littoral et de ses mers, soulignant, dans ce sens, l’adoption de la Charte de l’Environnement et du Développement Durable en 2010, la promulgation de la loi sur le littoral en 2012 et de la loi sur le développement durable en 2013, en plus de 100 conventions, traités et accords internationaux et régionaux relatifs à l’environnement signés et ratifiés.

Par ailleurs, la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hassna œuvre avec détermination sur de nombreux dossiers, a-t-elle noté, citant entre autres le programme plages propres, la surveillance de la qualité des eaux de baignade, le programme de gestion intégrée des zones côtières et l’éducation environnementale.

Lors de la COP22, rappelle Mme Benkhadra, le Maroc a lancé le 12 novembre dernier, l’initiative « Ceinture Bleue » dédiée aux océans. L’idée forte de l’initiative réside dans la conviction que la pêche et l’aquaculture peuvent devenir un modèle de durabilité en s’appuyant sur les principes de l’économie verte et l’économie bleue.

Ce projet s’articule autour de trois axes fondamentaux : l’émergence des systèmes d’observation côtière en favorisant leur intégration au niveau mondial, l’encouragement des actions en faveur de la pêche durable sur l’ensemble de la chaîne de valeur jusqu’au consommateur. Le respect de l’environnement, la valorisation des ressources et la réglementation seront pris en compte pour une pêche responsable qui permet aux ressources marines de se renouveler ainsi que le développement d’une aquaculture durable, en particulier de l’algoculture.

Pour la directrice générale de l’ONHYM, la thématique de cette édition du forum de la Mer, « Pour une croissance bleue, revêt une grande importance eu égard au poids économique et social que les océans et les mers représentent, en recouvrant 71 % de la surface de la terre, avec 98 % des ressources hydriques, plus de 2,6 milliards d’êtres humains dépendent principalement des océans pour leurs besoins en protéines, plus de 2,8 milliards de personnes vivent à moins de cent kilomètres de leurs côtes.

La mer est une infrastructure essentielle du 21ème siècle, sans la mer, il n’y a pas de mondialisation, car elle permet le transport de 80% des marchandises et assure, via les câbles sous-marins, la quasi-totalité des communications internationales, a-t-elle relevé, ajoutant que la mer est un gisement inestimable des ressources énergétiques, minérales et biologiques.

Labellisé COP22, le forum de la Mer auquel assistent des experts, des acteurs économiques et sociaux, ainsi que de grandes personnalités maintient son cap et son ambition pour sa 5è édition: sensibiliser le plus grand nombre à la richesse et à la fragilité de l’environnement marin, à travers une programmation riche et variée avec des séances plénières, des ateliers, des conférences, des témoignages, des projections de films, des lectures publiques ainsi que des activités culturelles, sportives et éducatives.

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