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15 Nov

Le Danemark déterminé à respecter l’Accord de Paris sur le climat

Copenhague – Le Danemark et d’autres pays sont déterminés à respecter l’Accord de Paris sur le climat, malgré le retrait des Etats-Unis, a indiqué mardi le Premier ministre danois, Lars Løkke Rasmussen.

« La communauté internationale doit aller de l’avant après l’annonce américaine concernant (la sortie de) l’accord de Paris. Nous ne devons pas oublier qu’il y a encore 190 pays qui croient que l’avenir de la planète en vaut la peine », a souligné M. Rasmussen dans une déclaration écrite.

Ces propos interviennent alors que les ministres de l’environnement de 190 pays ont tenu mardi à Bonn une réunion au cours du sommet mondial sur le climat (COP23).

Une grande partie de la discussion au sommet porte sur l’annonce du président américain Donald Trump plus tôt cette année de son intention de faire sortir son pays – deuxième plus grand pollueur de la planète – de l’accord historique sur le climat signé en 2015.

« C’est pourquoi nous, à la COP23, devons envoyer un message unifié et clair que le reste du monde soutient l’accord de Paris, et que la conversion à l’énergie verte ne peut être arrêtée », a poursuivi le chef du gouvernement danois.

En outre, il a appelé l’UE à assumer sa part de responsabilité dans le cadre de cet accord. « Cela signifie que nous, dans l’UE, avons bientôt des lois en place pour transformer l’accord de Paris en une action tangible entre les pays membres », a-t-il ajouté.

Pour M. Rasmussen, le modèle du Danemark peut inspirer le reste du monde et aider à pousser le développement mondial vers des émissions plus faibles dans la bonne direction. « Depuis 1990, l’économie du Danemark a augmenté de 40%, tandis que les émissions de CO2 ont diminué de 30% », a-t-il rappelé.

.- Un certain nombre d’ONG danoises ont critiqué le gouvernement pour ne pas donner la priorité aux initiatives climatiques de l’ONU à l’occasion de la tenue de la conférence de la COP23.

Le ministre de l’Energie, des services publics et du climat, Lars Christian Lilleholt, représente le Danemark au sommet.

Une confédération connue sous le nom du Groupe 92 (92-Gruppen), qui regroupe 24 ONG danoises concernées par l’environnement, le climat et le développement, a critiqué le ministre, estimant qu’il « se concentre sur la vente de la technologie climatique danoise plutôt que sur la lutte contre le dérèglement planétaire ».

Cependant M. Lilleholt a rejeté ces accusations en affirmant que l’exécutif a fixé des objectifs climatiques « ambitieux », y compris de rendre le pays entièrement indépendant des combustibles fossiles d’ici 2050.

A moyen terme, l’énergie durable sera responsable d’au moins la moitié des besoins énergétiques du Danemark d’ici 2030, a-t-il rappelé.

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.- Stockholm – L’Agence suédoise de l’énergie a annoncé mardi avoir alloué environ 60 millions de couronnes au Programme de recherche sur l’homme, les systèmes énergétiques et la société (MESAM), qui met l’accent sur les connaissances et les compétences en matière de gestion des problèmes énergétiques et climatiques.

Le programme porte sur la recherche interdisciplinaire, en sciences sociales et humanitaire dans le domaine de l’énergie et du climat. « Un intérêt particulier sera porté aux propositions de projets à même d’apporter des connaissances susceptibles de contribuer à un changement vers des systèmes énergétiques durables et à une réduction des émissions climatiques conformément à l’accord de Paris « , indique l’organisme public dans un communiqué.

Le programme vise à accroître les possibilités pour les acteurs communautaires d’acquérir une meilleure compréhension des processus de changement dans le domaine de l’énergie et du climat et de leurs effets.

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.- Tallinn – La société estonienne Eleon AS et ses partenaires internationaux travaillent sur un projet de 38 millions d’euros pour développer une centrale éolienne d’une capacité supérieure à 10 mégawatts et attendent une décision de la Commission européenne sur le financement du projet dans le cadre de la mesure Horizon 2020.

« La décision peut être prise l’année prochaine, entre janvier et mars », a déclaré à la presse locale Andres Sõnajalg, membre du conseil d’AS Eleon. « Si la décision est positive, nous irons de l’avant avec le projet en 2018 », a-t-il ajouté.

Selon M. Sõnajalg, l’éolienne Mammout 10+ mégawatts repose sur la technologie brevetée d’Eleon et beaucoup de travail sur le projet a déjà été réalisé. « En vue d’atteindre la prochaine étape, cependant, une décision positive sur le financement est essentielle », a-t-il poursuivi.

« Conformément au projet, le prototype sera prêt en 2022. Nous offrirons des informations sur les tests et l’utilisation plus tard », a fait savoir le responsable.

Un consortium international a déposé une demande auprès de la Commission européenne dans le cadre de la mesure Horizon 2020 pour développer une éolienne onshore et offshore Mammout 10+ mégawatts, a déclaré de son côté Jonatan Karjus, porte-parole du groupe AS Eleon et Meta Advisory.

Le coût total du projet est d’environ 38 millions euros.

Selon M. Karjus, les universités d’Aalto et de Tampere en Finlande ainsi que l’université allemande de Rostock sont connectées au projet. Plusieurs entreprises allemandes et estoniennes forment le consortium.

Le but du projet est d’augmenter la compétitivité de l’énergie éolienne respectueuse de l’environnement avec d’autres types d’énergie en promouvant la rentabilité et la fiabilité des éoliennes.

Urve Palo, ministre de l’entrepreneuriat et des technologies de l’information, a déclaré que son département « soutiendrait le projet en prenant part aux discussions et en fournissant des commentaires et des informations nécessaires, mais ne participait pas financièrement au projet ».

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.- Helsinki – Un dispositif permettant de réduire la consommation de carburant, développé par la société énergétique finlandaise Norsepower, sera testé prochainement sur un pétrolier de la compagnie danoise Maersk d’ici 2018-2019, rapportent des médias locaux.

Norsepower a mis en place, il y a trois ans, sur le navire « Estraten », le « rotor sail », un ancien système composé de rotors et de pales sur de grands cylindres. « Le vent s’engouffre dans les cylindres et crée une différence de pression entre l’avant et l’arrière du bateau, poussant ainsi le navire vers l’avant », explique l’entreprise finlandaise.

Elle estime que si les entreprises maritimes mettaient en place ce système, l’industrie du transport pourrait faire une économie de 7 milliards d’euros par an, l’équivalent de 400 tonnes de pétrole économisées.

Le commerce international se fait essentiellement via d’immenses cargos, responsables de 2,2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Selon les estimations de l’Organisation maritime internationale, la pollution générée par le transport de marchandises pourrait augmenter de plus de 250 % d’ici 2050 si rien n’est fait pour changer la donne.

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.- Oslo – Jamais auparavant la Norvège n’a exporté autant de gaz qu’au cours des 12 derniers mois, rapporte le journal local « Aftenposten », citant des chiffres officiels.

Selon le quotidien, la demande de gaz a augmenté en Europe de 20 milliards de mètres cubes standard d’octobre 2016 à octobre 2017.

La Norvège et la Russie ont couvert la majeure partie de la demande, indique la même source, faisant état d’un nouveau record d’exportation pour le royaume nordique, plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest.

La société norvégienne Statoil est également apparue comme l’un des principaux exportateurs de gaz vers l’Union européenne (UE).

Tor Martin Arnfinn de Statoil a déclaré à Aftenposten que la production est passée de 30 à 36 milliards de mètres cubes.

Il a expliqué que la demande a augmenté dans l’UE parce que les fournisseurs européens produisent moins de gaz, notamment aux Pays-Bas.

En outre, tout le gaz des États-Unis est en grande partie exporté vers l’Asie et l’Amérique latine, a-t-il ajouté.

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