Danemark : deux millions de tonnes de paille converties en 433 000 tonnes de carburéacteur

Copenhague – Une nouvelle recherche menée par l’Université technique du Danemark (DTU) a révélé qu’environ deux millions de tonnes de paille peuvent être converties en 433 000 tonnes de carburéacteur, ce qui correspond à près de la moitié de la consommation de carburant dans le secteur de l’aviation danois.

Un nouveau calcul réalisé par l’unité de génie chimique de la DTU a montré que le surplus de paille présente un potentiel important de réduction des émissions de carbone.

Environ deux millions de tonnes de paille gisent chaque année dans les champs danois, matière première qui pourrait être transformée en biogaz, bioéthanol ou carburéacteur.

Selon Henrik Wenzel, professeur de systèmes environnementaux et énergétiques à l’Université du Danemark du Sud (SDU), il est grand temps que la paille entre dans le jeu en tant que marchandise pour la production de biogaz, qui est la première étape d’un processus vers un carburant vert pour véhicules.

« La technologie est prête. C’est l’économie qui doit se mettre en place. Dans de nombreuses installations, cela nécessitera d’autres cadres financiers avec des investissements soit dans le prétraitement de la paille, soit dans des installations de plus grande capacité », a-t-il déclaré au journal Ingeniøren.

La paille pourrie ayant une grande valeur potentielle pour le secteur de l’aviation danois, elle montre également un grand potentiel de chauffage vert à l’avenir. Elle peut également être utilisée comme matière première pour le biogaz et donc pour le chauffage.

Selon un calcul effectué par l’association industrielle Biogas Danmark pour Ingeniøren, 25 pétajoules de biogaz peuvent chauffer plus de 385 000 foyers, ce qui équivaut au nombre de foyers danois utilisant actuellement le gaz naturel pour le chauffage.

Marie Münster, professeur de planification énergétique à la DTU, indique que les efforts doivent commencer maintenant en partie parce que la valeur de la paille augmentera.

« De nombreuses parties prenantes aimeraient mettre la main sur de la paille ou spéculer sur la meilleure façon de l’utiliser, en particulier lorsque nous envisageons un avenir où la pression pour utiliser les ressources locales augmentera », a-t-elle soutenu.