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12 Oct

Danemark : vers l’interdiction de la circulation des voitures diesel dans les zones environnementales

Copenhague – Le maire de Copenhague, Frank Jensen, a annoncé, il y a deux jours, un plan ambitieux visant à interdire, à partir du 1er janvier 2019, la circulation des voitures diesel dans les zones environnementales de la capitale.

Les données publiées la veille par l’Institut national des statistiques (Danmarks Statistik) révèlent toutefois que les Copenhagois sont plutôt attachés à leurs véhicules à moteur diesel, à tel point que leur nombre est de près de 2 points de pourcentage supérieur à la moyenne nationale.

La flotte des véhicules de Copenhague comprend 168.039 voitures et camions privés. Parmi eux, 68.191 (soit 40,6%) sont alimentés au diesel.

En comparaison, les chiffres pour l’ensemble du pays montrent que seulement 38,7% du parc automobile est à moteur diesel.

Les voitures immatriculées en 2017 émettent en moyenne 44,6 milligrammes de NOx par kilomètre parcouru. C’est 120% de plus que les voitures à essence, qui émettent en moyenne 20,2 milligrammes.

En revanche, les voitures à essence émettent 5% de CO2 de plus que les voitures diesel.

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.-Stockholm- La ministre suédoise de l’Environnement Karolina Skog prend part, les 12 et 13 octobre à Monaco, à une rencontre de haut niveau, qui fait suite à la Conférence des Nations Unies sur les océans en juin dernier.

La délégation suédoise à la conférence de Monaco, placée sous le signe « connecter et protéger nos mers: initiatives en Baltique et en Méditerranée », comprend également le Prince Carl Philip et la Secrétaire d’État au ministre des Infrastructures Mattias Landgren.

« La conférence sur les océans de New York a été un succès et a ouvert de vastes chantiers pour atteindre l’objectif mondial concernant les océans du monde. Nous avons assisté à un énorme engagement sur les questions maritimes du monde entier. Il s’agit maintenant de passer des mots à l’action », a expliqué Mme Skog dans un communiqué.

La conférence de Monaco est organisée par l’ambassade de Suède à Paris, dans le cadre d’un engagement volontaire que le pays scandinave et Monaco ont présenté conjointement lors de la conférence sur les océans à New York.

Monaco sera représenté par le Prince Albert II et le ministre des Travaux publics, de l’environnement et du développement urbain, Marie-Pierre Gramaglia.

Cette rencontre sera marquée par la signature d’un accord de coopération suédo-monégasque, destiné à « monter que les deux pays sont unis dans leurs efforts pour maintenir nos océans sains et florissants, en appui à la mise en œuvre de l’objectif de développement durable sur les océans, les mers et les ressources marines ».

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.- Helsinki- Le label environnemental nordique « Cygne Blanc » (Nordic Swan) pourrait être développé dans le but de promouvoir une économie circulaire en fixant des critères pour les produits recyclés et les services écologiques de partage respectueux de l’environnement, selon un récent rapport de l’Institut finlandais de l’environnement (SYKE).

Des exigences peuvent également être définies pour les produits en termes d’évolutivité, de fonctionnalité multiple et de modularité, souligne l’étude intitulée « L’économie circulaire et l’écolabel Nordic Swan ».

Elle vise à évaluer comment les critères d’octroi de cet écolabel favorisent une consommation plus respectueuse de l’environnement grâce à l’économie circulaire.

Le rapport s’inscrit dans le cadre d’un projet triennal financé par le Conseil nordique des ministres.

« Nordic Swan est un label très connu dans les pays nordiques et respecté par les consommateurs. Il s’agit d’un outil existant qui pourrait être utilisé pour diriger la consommation, en plus du développement de produits et de la production, dans une dynamique adaptée à la promotion d’une économie circulaire », explique Johanna Suikkanen, chercheuse à l’Institut finlandais de l’environnement.

Selon Suikkanen, le rapport montre que les critères comprennent déjà des exigences en matière de durabilité, d’utilisation de matériaux recyclés et de recyclage. Lors de la mise à jour des critères, les principes d’économie circulaire pourraient être davantage pris en compte par des exigences plus strictes en matière de durabilité et d’autres exigences prolongeant la durée de vie du produit, telles que les garanties, la réparabilité, la disponibilité des pièces de rechange et la recyclabilité des matériaux et composants, ainsi que des possibilités de réutilisation.

L’étude examine également les nouvelles informations que la méthode de l’empreinte environnementale de l’UE pourrait apporter à cet Ecolabel, renforçant ainsi l’avantage concurrentiel des produits respectueux de l’environnement.

La Commission européenne développe actuellement une méthode pour mesurer l’impact environnemental des produits sur le cycle de vie et pour améliorer la comparabilité.

L’empreinte environnementale, actuellement en développement, fournit des informations sur les caractéristiques liées aux produits, telles que les émissions de dioxyde de carbone, la consommation d’eau, l’impact sur la couche d’ozone et l’eutrophisation.

Le projet « Nordic Swan Ecolabel, économie circulaire et empreinte environnementale des produits » se poursuivra jusqu’à la fin de 2018. Outre les études, le projet vise à fournir au Conseil nordique des ministres et à la Commission européenne des recommandations sur la manière dont le nouveau produit l’empreinte environnementale et l’écolabel Swan peuvent améliorer la qualité environnementale des produits.

Délivré pour une durée de 3 ans, Nordic Swan encourage une conception durable des produits.

Ce programme environnemental a été créé en 1989 par la Norvège et la Suède par le Conseil nordique. La Finlande a rejoint le dispositif en 1990, l’Islande en 1991 et le Danemark en avril 1997.

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.- Oslo- Des écologistes et des responsables russes et norvégiens ont tenu récemment une rencontre dans la ville industrielle de Nikel en Russie pour faire le point sur les avancées en matière de lutte contre la pollution transfrontalière.

L’an 2017 marque un quart de siècle depuis que la Russie et la Norvège ont commencé à forger leur coopération environnementale.

Les intervenants ont mis en avant les efforts de surveillance de la qualité de l’air menés conjointement par les autorités de la ville russe de Mourmansk et le comté norvégien du Finnmark, ainsi que les mesures de protection des sols et de l’eau pour les cours d’eau de la région.

Les deux régions ont également formé des groupes de travail sur la réduction de la pollution, la biodiversité, le patrimoine culturel et la contamination radioactive.

Mais la réalisation la plus remarquable cette année est l’accélération du processus d’élimination du combustible nucléaire sous-marin usé qui s’est accumulé pendant cinq décennies dans la baie d’Andreyeva en Russie, à deux pas de la frontière norvégienne.

La baie d’Andreyeva, ancienne cour d’entretien des sous-marins de la marine soviétique dans la mer de Barents, est devenue une décharge sujette à la guerre froide pour plus de 22.000 assemblages combustibles usés, dont certains endommagés et de nombreux stockés en plein air sans protection.
Ce processus devrait durer cinq ans. Moscou a investi 150 millions de dollars dans cet effort et l’Europe a contribué à hauteur de 200 millions de dollars.

Les émissions engendrées par Norilsk Nickel, un géant industriel russe et l’un des plus grands pollueurs du pays, ont longtemps été critiquées par la Norvège. En 2017, pour la première fois après des années de promesses, l’entreprise a affiché de fortes réductions de ses émissions de dioxyde de soufre, en les abaissant de 20% par rapport aux niveaux de 2015.

« Les résultats sont impressionnants », s’est félicité Rune Rafaelsen, maire de la ville norvégienne de Kirkenes.

« Aujourd’hui, nous sommes heureux de voir que l’entreprise investit réellement dans des projets environnementaux. Les résidents locaux méritent un meilleur environnement », a-t-il ajouté.

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.- Tallinn – Le Conseil de l’agriculture et de la pêche de l’Union européenne a approuvé les totaux admissibles des captures (TAC) et des quotas nationaux de l’année 2018 pour les dix stocks halieutiques les plus importants de la mer Baltique, rapportent des médias estoniens.

Pour l’Estonie, les quotas pour les captures de hareng et de sprat en Baltique augmenteront par rapport à cette année, mais les quotas pour le cabillaud et le saumon seront plus faibles.

Le compromis a été trouvé « dans le plein respect des objectifs de la politique commune de la pêche, des dispositions du plan balte et des conseils scientifiques », a déclaré Siim Kiisler, ministre estonien de l’environnement, dans un communiqué.

M. Kiisler, dont le pays tient la présidence tournante de l’UE, a reconnu que la conclusion d’un accord s’est avérée plus difficile que prévu, après 20 heures de réunion à Luxembourg.

Les États membres et la Commission se sont entendus pour maintenir les stocks de cabillaud occidental au même niveau que l’an passé (5.597 tonnes).

La baisse des stocks pour le cabillaud oriental a été limitée à 8 % (28 388 tonnes), contre -28 % proposés par la Commission.

L’UE s’est donnée pour objectif de gérer ses stocks de poissons par des plans pluriannuels et de limites de capture annuelles, réparties entre États membres selon des quotas nationaux. Elle se fixe un objectif de rendement maximum durable (RMD), volume de capture qui peut être prélevé sur un stock donné tout en maintenant la taille du stock.

La Commission s’est félicitée de voir les stocks de hareng du golfe de Riga (-7 %, 28.999 tonnes) et de cabillaud occidental atteindre les objectifs de RMD.

En revanche, malgré des réductions significatives dans les stocks de hareng de Botnie de 40 % (84.599 tonnes) et de hareng occidental de 39 % (17.309 tonnes), le résultat final est en deçà de la proposition de la Commission.

Pour le hareng central, les stocks ont été revus en hausse de 20 % (229 355 tonnes), contre +25 % proposés. Les quotas seront réduits de 10 % (7 076 tonnes) pour la plie, ce qui est moins ambitieux que proposé (-20 %).

Les stocks de saumon du bassin principal vont diminuer (-5 %, 91.132 tonnes) tout comme ceux de saumon du golfe de Finlande (-5 %, 10.003 tonnes), tandis que les stocks de sprat sont revus en légère hausse de 1 % (262.310 tonnes).

D’autre part, aucune décision n’a été prise concernant les stocks d’anguille, après la décision surprise de la Commission de proposer d’interdire totalement la pêche de l’anguille marine en mer Baltique pour sauver un stock «  dans un état critique ».

« Le Conseil partage cette inquiétude et reviendra sur le sujet en décembre », a fait savoir M. Kiisler.

De son côté, la SFPO, organisation de pêche suédoise qui regroupe 280 bateaux, avait regretté la proposition de la Commission.

« La pêche de l’anguille encore active (en mer Baltique) est très limitée. L’essentiel de cette pêche, a fortiori la pêche de la civelle, se pratique ailleurs en Europe. Une telle interdiction serait une catastrophe pour les pêcheurs suédois », a indiqué la SFPO dans un communiqué.

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