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23 Nov

Danemark:des chercheurs se penchent sur l’élaboration d’un nouveau projet contre la sur-fertilisation dans l’agriculture

Copenhague – Des chercheurs danois se penchent sur l’élaboration d’un nouveau projet visant à lutter contre la sur-fertilisation dans l’agriculture par l’utilisation de la nanotechnologie, à travers le développement d’un engrais phosphaté plus efficace.

« Le nouveau projet, qui est une collaboration entre le Fonds d’innovation du Danemark et le Département des sciences végétales et environnementales de l’Université de Copenhague, est une tentative de développer un engrais phosphaté plus efficace grâce à l’utilisation de la nanotechnologie », indique un communiqué des initiateurs du projet.

Baptisé « SMART-P », ce projet d’une durée de quatre ans est doté d’un budget total de 2,9 millions d’euros, dont 1,9 million mobilisé par le Fonds d’innovation danois.

Les chercheurs tentent d’encapsuler le phosphate dans des nanoparticules biodégradables que les plantes peuvent absorber par leurs feuilles, et ainsi empêcher qu’il ne reste dans le sol. De même que l’azote, le phosphate est un nutriment végétal et une cause importante de prolifération d’algues dans les lacs et les zones côtières.

« Le projet signale un changement de paradigme, où nous pouvons appliquer le phosphate exactement quand la plante en a besoin », explique le directeur du projet, Søren Husted, professeur en sciences végétales au Département des sciences végétales et environnementales.

Søren Husted prévoit que le nano-fertilisant sera en mesure de réduire la consommation de phosphate dans le secteur agricole de 70-75%.

De plus, le nano-fertilisant facilitera l’application de l’engrais au moment exact où les cultures sont capables d’absorber le phosphate.

« L’objectif est de réduire les 25 kg de phosphate actuellement utilisés par hectare et par an, à seulement 5-8 kg de phosphate qui seront appliqués directement sur les plantes. Ainsi, nous serons en mesure de contourner le sol et les mécanismes qui le lient à l’engrais de manière à le rendre inaccessible aux plantes », a-t-il expliqué.

« Avec les pratiques actuelles, une grande quantité de phosphate est gaspillée, ce qui représente un énorme gâchis d’une ressource naturelle précieuse et limitée, et constitue en outre une menace environnementale quand elle pénètre dans l’environnement aquatique », a-t-il poursuivi.

En plus des avantages environnementaux, une utilisation plus précise et ciblée du phosphate permettra au secteur agricole d’économiser les achats coûteux d’engrais, tout en produisant potentiellement des rendements plus élevés.

« C’est vraiment une situation gagnant-gagnant si nous réussissons à optimiser l’absorption de phosphate par les cultures. Cela profitera financièrement aux agriculteurs et protégera l’environnement », a pour sa part relevé Leif Knudsen, consultant en chef sur les engrais auprès de SEGES, un bureau leader de consulting agricole au Danemark.

L’autre partenaire, Funen Flex Fertilizer, produira l’engrais et s’assurera que le nano-fertilisant est capable de concurrencer les engrais traditionnels sur le marché.

« Nous devons être en mesure d’assurer que le nouvel engrais phosphaté soit plus efficace que les alternatives existantes. Cet engrais sera plus coûteux et nous devons donc être en mesure de justifier ce coût supplémentaire. S’il y a une incitation économique, nous serons en mesure d’ouvrir les portes aux agriculteurs qui ne peuvent pas nécessairement se permettre le coût supplémentaire », reprend le directeur du produit, Allan Holm Nielsen.

Chaque année, une grande quantité de phosphate en excès d’engrais est appliquée sur les terres agricoles où il s’accumule dans le sol sans bénéficier de la production agricole. En fait, seulement environ 15-25% du phosphate appliqué est utilisé par les cultures pour les aider à pousser.

L’excès de phosphate est très dommageable pour l’environnement aquatique, qui est progressivement ruiné par la pollution. Par conséquent, le paquet agricole récemment entré en vigueur au Danemark exige que le secteur agricole réduise significativement les émissions de phosphore.

.- Le géant technologique Google a annoncé récemment l’acquisition d’une deuxième parcelle de terrain au Danemark, comme une option pour l’emplacement d’un centre de données. Apple Inc construit déjà deux centres de données au Danemark, tandis que Facebook en construit un, suggérant que le Danemark se développe en un centre de données européen.

Située dans le sud du Jutland, cette parcelle de 285 hectares, achetée par l’intermédiaire de la société mère de Google, Alphabet Inc, constitue le deuxième site de Google au Danemark, après celui acheté dans la ville de Fredericia.

L’emplacement du deuxième site de Google dans la ville d’Aabenraa est situé à proximité de l’un des centres de données prévus par Apple, qui devrait ouvrir ses portes en 2019.

Google n’a actuellement pas l’intention de construire un centre de données sur l’une ou l’autre des parcelles achetées, mais l’a fait pour que le terrain soit disponible, si cela s’avère soudainement nécessaire pour augmenter le nombre de centres de données de l’entreprise.

Un facteur clé de l’attractivité du Danemark en tant que site pour les centres de données est sa fourniture d’électricité stable et sûre. Entouré par la Norvège et la Suède au nord et l’Allemagne au sud, il peut puiser dans les réseaux de ses voisins pour des approvisionnements supplémentaires si nécessaire.

En outre, les températures modérées à l’année du pays offrent l’environnement idéal pour les serveurs de données, qui ont une température de fonctionnement de 20 degrés. Enfin, le pourcentage élevé d’énergie renouvelable incluse dans le réseau électrique danois et la possibilité de recycler la chaleur résiduelle des centres de données pour chauffer les citoyens du pays dans le cadre de son système de chauffage urbain font du Danemark une proposition attrayante.

Le dernier point est particulièrement important, étant donné que les centres de données ont besoin de grandes quantités d’énergie pour fonctionner.

Commentant les nouvelles sur Twitter, le Premier ministre danois, Lars Løkke Rasmussen a écrit : « Google achète des terres à Aabenraa. Le Danemark se développe en une puissance de données européenne. Facebook, Google et Apple montrent tous un intérêt pour notre énergie verte et stable ».

.-Oslo – Le groupe pétrolier norvégien Statoil et ses partenaires ont annoncé mercredi l’ouverture du parc éolien Dudgeon, situé à 40 kilomètres au large des côtes du Norfolk en Angleterre, un parc pouvant approvisionner en énergie renouvelable environ 410.000 foyers.

L’ensemble des 67 turbines de ce parc, représentant en tout une capacité de 402 mégawatts, fournit désormais de l’électricité au réseau britannique.

Statoil prévoit de renforcer significativement sa présence dans les énergies renouvelables, en investissant environ 100 milliards de couronnes norvégiennes (soit autour de 10 milliards d’euros) à l’horizon 2030.

Le mois dernier, Statoil avait annoncé avoir débuté la production d’électricité avec son parc d’éoliennes flottantes situé au large de l’Ecosse, une première mondiale.

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.-Helsinki- L’Institut finlandais de l’environnement (SYKE), le Fonds mondial pour la nature (WWF) et l’école finlandaise environnementale (SYKLI) ont lancé un projet visant à améliorer « l’efficacité énergétique et l’éligibilité climatique des bâtiments ».

Ce projet vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à augmenter la valeur de l’immobilier et à économiser les coûts de maintenance, indique un communiqué de SYKE.

Il sera mené en coopération avec les propriétaires d’immeubles, les entreprises de technologies propres et les villes et les municipalités.

« L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments est essentielle à la réalisation des objectifs climatiques », souligne Kata Kreft-Burman, coordinatrice du projet.

Selon un certain nombre d’études, les bâtiments existants ont un potentiel important d’amélioration de l’efficacité énergétique afin de les rendre économiquement viables. Ces opportunités ne sont pas encore exploitées.

« Nous pouvons rassembler des personnes qui travaillent sur les bâtiments, leur fournir une formation et de l’expertise, et chercher de nouvelles façons de mobiliser des investissements en efficacité énergétique. Nous avons également coopéré avec des investisseurs immobiliers finlandais, ce qui vise à rationaliser les portefeuilles d’investissement dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à celui-ci », explique Mme Kreft-Burman.

Une reconstruction énergétique du parc immobilier existant dans le monde doit être réalisée au milieu du siècle, afin de limiter la hausse de la température de la Terre à 1,5 degré Celsius.

Les actions du projet contribueront à atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de l’UE pour 2020 et 2030 et prendront en compte les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

D’après le communiqué, les bâtiments jouent un rôle important dans les efforts de l’UE pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

En Finlande, les émissions de dioxyde de carbone des bâtiments peuvent être réduites jusqu’à 50% d’ici 2050 si l’efficacité énergétique des bâtiments existants est améliorée et si des solutions sobres en carbone sont mises en œuvre dans les nouveaux bâtiments, estiment les promoteurs du projet.

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