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25 Août

De nombreuses subventions dans des secteurs très différents affectent la biodiversité en Suisse

Berne – De nombreuses subventions, dans des secteurs très différents, affectent la biodiversité en Suisse, tel est le constat d’une étude de l’Institut de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) et du Forum Biodiversité de l’Académie suisse des sciences naturelles présentée lundi.

Or, dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, la Suisse s’est engagée à adapter ou à supprimer d’ici 2020 les subventions qui nuisent à celle-ci, ont déclaré des responsables de ces deux institutions lundi à Berne devant la presse.

Principe de finalité dans le financement des transports, promotion des petites centrales hydroélectriques, taux d’imposition réduits sur les huiles minérales, déductions fiscales pour la sous-utilisation des propriétés résidentielles, entre autres: Confédération, cantons et communes accordent 162 subventions qui nuisent à la biodiversité pour un total estimé à 40 milliards de francs par an.

Selon Lena Gubler, de WSL et première auteure de l’étude, interrogée par l’agence de presse Keystone-ATS, ce chiffre est une estimation minimale. Pour un tiers environ des subventions identifiées, notamment celles concernant les transports, les coûts sur la biodiversité n’ont pas pu être estimés, a-t-elle précisé.

Les subventions problématiques sont notamment celles qui accroissent l’utilisation des ressources naturelles et nuisent à la diversité biologique par le bétonnage de terrains, l’émission de bruit ou la fertilisation excessive des sols.

Les aides concernent principalement les domaines des transports, de l’agriculture, de la production d’énergie et du développement urbain, mais aussi l’industrie métallurgique ou du ciment par exemple. En plus des versements des pouvoirs publics, il faut en effet tenir compte des manques à gagner, notamment des réductions d’impôts.

Un tiers des espèces animales et végétales et près de la moitié des types de biotopes suisses sont aujourd’hui menacés. Dans 30 ans, selon l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), la perte de services écosystémiques, notamment les sols fertiles ou l’eau potable, devrait représenter environ 4% du PIB, notent les auteurs de l’étude.

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