L’Amérique latine, une des régions où les défenseurs de l’environnement paient cher leur combat

Mexico – Malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de coronavirus et la mise en place de l’état d’urgence sanitaire dans la plupart des pays de la région, l’Amérique latine demeure l’une des régions du monde où les défenseurs de l’environnement paient leur vie en contrepartie de leur combat en faveur de la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Ainsi, les assassinats des activistes écologistes dans la région ne cessent pas. 13% des personnes qui défendent l’environnement sont tuées chaque année, 18% sont victimes de violence et 20% de criminalisation, selon une nouvelle étude de l’organisation Justice Environnementale Atlas, qui recense les conflits environnementaux à travers le monde.

Le dernier cas est celui du meurtre de Marvin Damián Castro Molina, coordinateur du Mouvement Environnemental Social du Sud pour la Vie (Massvida) du Honduras, souligne-t-on.

Selon le coordinateur de l’organisation pour la région d’Amérique Latine, Joan Martinez-Alier, 40% des victimes de ces violences contre les écologistes appartiennent à des peuples autochtones, notant que la région est le théâtre d’un quart des conflits environnementaux dans le monde.

La forte participation des peuples autochtones à ce type de conflit est due au fait qu’ils se défendent plus que les autres populations contre la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles.

Le rapport vise ainsi à combler l’absence d’enquêtes sur les conflits environnementaux en Amérique Latine et à mieux comprendre les circonstances et les victimes de ces violences.