Afrique du Sud: Les déficiences du secteur énergétique entravent les investissements (vice-président)

Johannesburg – Les déficiences que connait le secteur énergétique en Afrique du Sud constituent une entrave aux nouveaux investissements et à la croissance économique dans le pays, a indiqué le vice-président sud-africain, David Mabuza.

L’Afrique du Sud fait face actuellement à d’énormes défis énergétiques dus à des années d’échec en matière de maintenance du parc vieillissant des centrales de la compagnie nationale d’électricité (Eskom), a indiqué Mabuza.

Eskom, dont la dette s’élève à plus de 30 milliards de dollars, souffre d’une grave crise de liquidité, résultat de longues années de mauvaise gouvernance.

A la mi-octobre, la compagnie a annoncé un retour des redoutables opérations de coupure du courant à travers le pays, une mesure qui témoigne de l’aggravation de la crise de l’électricité dans ce pays piégé dans un ralentissement économique alarmant.

«Il est préoccupant que les performances de la flotte d’Eskom se soient détériorées en raison d’un manque d’entretien et de rénovation au fil des ans, ce qui compromet considérablement la sécurité de l’approvisionnement en électricité», a dit Mabuza.

Pour faire face à cette crise, le gouvernement a fixé des objectifs à Eskom concernant la maintenance de ses actifs de production, de transport et de distribution, a-t-il relevé.

«Les domaines critiques nécessitant des interventions ont été identifiés et sont actuellement financés et dotés de ressources pour améliorer la fiabilité des centrales électriques», a-t-il soutenu, notant que les infrastructures vieillissantes d’Eskom ont été trop sollicitées pour répondre aux besoins des citoyens.

Le Parlement sud-africain avait approuvé, récemment, un nouveau plan de sauvetage de 59 milliards de rands (4 milliards de dollars), au profit d’Eskom, qui fait face à d’énormes difficultés financières.