Des experts soulignent à Rabat l’importance de la création d’un comité en charge de la coordination dans la gestion de la sécheresse au Maroc (atelier)

Rabat, 28/10/2016 (MAP) – Les participants à un atelier, organisé vendredi à Rabat, à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont souligné l’importance de créer un comité en charge de la coordination entre les différents secteurs et acteurs impliqués dans la gestion de la sécheresse, ce qui permettra au Maroc de mieux faire face à ce phénomène climatique et de gérer ses impacts.

A l’issue de cette rencontre de deux jours, initiée en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Centre International d’Agriculture Biosaline (ICBA), sous le thème  »Le développement d’un système de gestion de la sécheresse dans la région de MENA », les intervenants ont expliqué que les secteurs gouvernementaux et la société civile ont des visions pertinentes, au niveau local et régional, au sujet des stratégies et des domaines d’intervention pour la gestion de la sécheresse, faisant observer que les difficultés qui se posent sont liées, principalement, à la coordination et parfois à un manque de communication.

A cette occasion, le chef du service Modélisation et adaptation aux changements climatiques relevant de l’ICBA, Rachael McDonnell, a relevé, dans une déclaration à la MAP, qu’une meilleure lutte contre les effets de la sécheresse nécessite une coordination et une coopération entre tous les secteurs ministériels, les institutions et les Agences des bassins hydrauliques, ainsi que les organisations non gouvernementales, en matière d’alerte précoce, de diffusion de l’information et des mesures à même de réduire les effets de la sécheresse.

L’experte américaine a mis l’accent sur l’impératif d’améliorer et d’accélérer les mécanismes de prise de décision relatifs au phénomène de la sécheresse, à savoir l’accès des agriculteurs aux assurances agricoles en réduisant le tarif de souscription, l’évaluation de la précarité et des risques qui découlent du phénomène de la sécheresse, en l’occurrence dans les zones rurales et enclavées, en plus de fournir l’assistance nécessaire et de prendre d’autres mesures proactives.

Mme McDonnell a précisé que le suivi du phénomène de la sécheresse se fait sur plusieurs plans et conformément à la coordination avec les institutions concernées, chacune dans son domaine d’expertise, saluant, par la même, les différents mécanismes dont le Maroc dispose en vue d’observer et prédire les saisons de sécheresse, tels que le Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et la Direction de météorologie nationale (DMN) qui fournit un bulletin de prévisions climatiques à court-terme et saisonnières dans les différentes régions du Royaume.

Au menu de cette rencontre, à laquelle ont pris part de hauts responsables, de représentants des départements gouvernementaux, des associations de la société civile, et des instituts de recherches et de formation, figurent des ateliers traitant de la  »gestion de la sécheresse au Maroc »,  »gestion de l’eau au Maroc »,  »évaluation des besoins du Maroc en matière de gestion de la sécheresse » et  »utilisation des cartes de la sécheresse ».

TRA.