ActualitésElectrique/électronique: De nouvelles aubaines pour les industriels

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08 Déc

Electrique/électronique: De nouvelles aubaines pour les industriels

Casablanca  – L’industrie électrique et électronique est l’un des secteurs les plus prometteurs pour l’économie marocaine, avec à la clé des opportunités attractives d’investissement et un potentiel intéressant à l’export. La volonté d’accélérer le marché national dans ce secteur constitue d’autant plus une réelle occasion pour les fabricants et industriels locaux, mais présente de nouveaux défis.

En effet, l’industrie électrique et électronique fait désormais partie intégrante du programme de renforcement du tissu industriel national. Aux côtés d’autres secteurs clés, la banque de projets lancée par le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique accorde une place de choix à cette industrie en y dédiant, sur son site web, des fiches détaillées par projet donnant une vision globale des principales opportunités d’accélération du marché intérieur.

Saluée par les professionnels, cette initiative de substituer une partie des importations par une production locale, permettra, in fine, de conquérir de nouveaux marchés africains et européens. Elle sera à même d’amener des propositions pour dépasser les difficultés auxquelles le secteur fait face et où compétitivité reste le maître-mot.

Dans une interview accordée à la MAP, le président de la Fédération nationale de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelable (FENELEC), Ali El Harti, a indiqué que le marché marocain a atteint une certaine taille lui permettant de faire émerger davantage de produits électriques marocains.

« Nos fabricants et industriels électriques doivent saisir cette occasion, car le ministère les accompagnera pendant toutes les phases de lancement de leurs projets et leur assurera aussi un accompagnement chez les donneurs d’ordres pour faire agréer leurs produits », a affirmé M. El Harti, invitant les acteurs du secteur à saisir cette opportunité.

Toutefois, a poursuivi le président de la FENELEC, il n’est certes pas judicieux de se lancer tous azimut à vouloir tout fabriquer localement. « Le tout dépendra de la taille critique permettant à l’entreprise d’être compétitive », a-t-il nuancé, notant que la compétitivité dépend principalement du coût des intrants dans un produit, et « c’est bien la raison pour laquelle le Maroc n’a pas la possibilité de tout produire localement ».

Jetant la lumière sur les freins qui entravent toutefois le développement d’une production locale, M. El Harti a cité l’image de marque du « Made in Morocco », le facteur lié aux coûts d’homologation des produits qui sont très élevés ainsi que les barrières à l’entrée exigées par les donneurs d’ordre marocains qui imposent des références que l’industriel marocain est dans l’incapacité de produire au début.

« Cela réduit considérablement la taille du marché accessible et compromet automatiquement le lancement d’une offre marocaine ». D’où l’importance de s’inscrire dans cette initiative lancée par le ministère de tutelle qui permettra, entre autres, d’amener des propositions pour dépasser cette difficulté, a-t-il indiqué.

S’agissant des opportunités offertes aux industriels à l’export, M. El Harti a relevé que pour les entreprises du secteur, le mot clé est la « compétitivité’ », car, a-t-il argué, avant de s’attaquer à l’export, « nous devons être forts dans notre marché ».

Pour cela, les entreprises marocaines doivent profiter de la commande publique et la taille du marché marocain afin d’atteindre une taille critique leur permettant de se positionner favorablement à l’export.

Par ailleurs, M. El Harti a fait remarquer que le coût de l’énergie est un facteur de compétitivité majeure pour un industriel. Les enjeux environnementaux incitent les Etats à favoriser une réglementation encourageant les sources d’énergie vertes et aussi à pénaliser les sources d’énergie polluantes.

Le renouvelable est à ce titre, une chance pour notre planète mais aussi pour notre économie. Les Produits décarbonés représentent certainement une grande opportunité pour notre secteur aussi, a relevé le président de la FENELEC.

Tout ce que nous pouvons dire sur l’avenir du secteur électrique ne pourra être que réducteur en vue de ses potentialités. Le secteur de l’électricité est certainement un des secteurs qui permettront de créer le plus de valeur ajoutée dans le futur et nous sommes ravis de participer modestement à cela, a-t-il souligné.

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