Energies renouvelables : Le Maroc dispose d’une expertise avérée qu’il ambitionne d’enrichir davantage dans le cadre de l’échange avec les pays africains (responsable)

Marrakech  – Le Maroc a développé une expertise avérée dans le domaine des énergies renouvelables qu’il ambitionne d’enrichir davantage dans le cadre d’un échange avec les pays africains frères et amis, a souligné mercredi à Marrakech, M. Ahmed Baroudi, directeur général de la Société d’Investissement Energétique (SIE).

« Le Royaume a énormément à fournir en matière de promotion des énergies renouvelables notamment le solaire. On a pris de l’avance sur certains sujets, car nous avons notre identité, nos spécificités et nos moyens », a-t-il confié à la MAP en marge de la troisième édition du Congrès International sur l’énergie solaire « Photovoltaïca 2018 », qui a clos ses travaux dans la cité Ocre.

Si les pays africains avancent également vite dans ce domaine car, disposant d’expériences radicalement différentes des nôtres, le Maroc demeure ouvert, dans le cadre d’un échange de connaissances et d’expériences, à inspirer mais aussi à apprendre des pays africains, a expliqué M. Baroudi, se disant en faveur d’un partenariat étroit dans ce domaine pour « pouvoir avancer ensemble ».

« C’est dans cette logique du co- développement et de partage que le Maroc est fier et déterminé à s’inscrire son avenir énergétique », a-t-il dit, louant au passage, la pertinence de ce Salon international sur l’énergie solaire érigé, désormais, en un événement africain par excellence et dont, la prochaine édition, est en cours de finalisation pour se tenir dans l’une des capitales du Continent.

Placé sous le thème « vers le développement durable en Afrique », ce congrès a vu des débats intenses mais aussi, extrêmement pertinents qui ont fait venir des experts et des spécialistes d’Afrique, d’Europe, d’Asie notamment du Japon et de la Chine, s’est félicité M. Baroudi, notant que l’une des questions importantes abordées lors de ce conclave, a été celle des modalités et des expériences en matière de financements des projets (bancabilité), avec un focus sur différentes expériences en la matière.

Interrogé, par ailleurs, sur l’avenir des énergies renouvelables, il a fait savoir qu’actuellement « nous sommes au tout début de ces énergies et que nous ne connaissons que quelque technologies seulement, alors que d’autres technologies devront certainement arriver, même pour le solaire ».

A ses yeux, le photovoltaïque est aujourd’hui plus performant et plus rentable en matière de solutions de production d’électricité à partir du solaire mais, cette technique, explique-t-il, a déjà des concurrents qui vont certainement la dépasser par la suite, avec des techniques encore plus faciles à déployer, encore moins chères et sans besoin de maintenance.

Tout en rappelant que la technologie dans le domaine des énergies renouvelables et du solaire avance très vite, il a relevé que l’une des difficultés rencontrées par les pays dans ce domaine est la régulation à long terme en ce sens que « la plus part des pays arrivent mal à suivre surtout, si on doit noter que réguler c’est freiner et arrêter le développement ».

Il a souligné, dans ce sens, l’impératif de trouver des mécanismes plus ouverts, à même de libérer les forces vives, les entrepreneurs, et les inventeurs. « Si on veut véritablement mener la course en avant, il faut encourager les entrepreneurs, les inventeurs et promouvoir et encourager l’innovation dans ce domaine », a-t-il conclu.

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce Salon biannuel dédié au secteur des énergies renouvelables, en particulier aux énergies solaires photovoltaïques, se veut un carrefour de rencontres pour la réussite du meilleur modèle d’investissement en Afrique.

Organisée par le ministère de l’Energie, des mines et du développement durable, en partenariat avec la Société d’investissements énergétiques (SIE) et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), ce rendez-vous se fixe pour missions, entre autres, de sensibiliser les professionnels sur l’importance de l’investissement dans l’énergie solaire en Afrique.