Belgique: Les environnementalistes fustigent les plans de déboisement d’un groupe chimique britannique

Bruxelles – Une trentaine d’associations environnementales actives en Belgique et ailleurs ont introduit, jeudi, un recours contre les plans de déboisement du géant chimique britannique Ineos dans le port belge d’Anvers, en vue de la construction de deux nouvelles usines.

Ce recours intervient au dernier jour de la période pendant laquelle une réclamation pouvait être introduite dans le cadre du « déboisement et des travaux préparatoires » relatifs aux projets d’investissements d’Ineos dans le port d’Anvers.

Il s’ajoute à d’autres initiatives individuelles contre ce projet décrié par les militants environnementalistes pour son impact négatif sur le climat.

Près de 208 personnes auraient introduit leurs recours par mail auprès du port, selon le mouvement citoyen local Antwerpen Schaliegasvrij, à l’origine d’une pétition qui a rassemblé en quelques jours près de 4.500 signatures contre ce projet.

Le géant chimique britannique compte couper 55 hectares de bois en vue de la construction de deux nouvelles usines à Lillo (nord d’Anvers), un projet de trois milliards d’euros qui suscite depuis des semaines l’ire des organisations de défense de l’environnement.

Celles-ci pointent notamment le fait qu’Ineos ait disjoint les rapports sur les effets environnementaux du déboisement et les plans de construction des installations.

« C’est totalement illégal au regard du droit belge et européen », dénonce Peter Lievens de Antwerp Schaliegasvrij qui estime que « l’impact négatif sur le climat n’est pas du tout pris en compte ».

Plusieurs associations environnementales n’hésitent pas à s’élever contre toute initiative de couper des arbres en vue de construire des installations.