Estonie : La production d’oeufs en baisse cause d’une épidémie de salmonellose

Tallin .- La production d’oeufs estonienne, en baisse de 29% l’année dernière, a été causée par une épidémie de salmonellose dans les élevages de volailles de plusieurs grands producteurs, au moment où leur part de marché a été rapidement saisie par des concurrents lettons et lituaniens moins chers.

Le secteur des œufs a subi un coup dur à l’automne 2018 lorsque la salmonellose a été diagnostiquée dans l’une des fermes de Sanlind.

Sanlind a recommencé avec un modeste 30 000 oiseaux, tandis que le propriétaire dit que ce n’est pas suffisant pour rester compétitif.

« Nous devons nous développer, cela dépendra des ventes si nous pouvons le retirer. Vous pouvez faire toutes sortes de choses, mais cela ne sert à rien si vous ne pouvez pas déplacer votre produit », a-t-il expliqué.

Le principal producteur letton exporte plus de la moitié de sa production et lorsqu’il a un excédent important, il vend en dessous du prix de revient pour se débarrasser des œufs.

Si la part de marché des œufs locaux était d’environ 60 voire 70% avant le déclenchement de la salmonellose (les producteurs ne disposent pas de statistiques précises), elle n’est plus que de 47% depuis lors.

Sanlind n’a pas été le seul à être touché, même si la maladie y a fait le plus lourd tribut.

Un autre grand producteur d’oeufs DAVA Food AS a dû abattre 55 000 oiseaux à cause de la maladie au printemps dernier. L’entreprise est le plus grand producteur estonien avec 275 000 poules pondeuses et près de la moitié du marché estonien.

Le PDG de DAVA Foods, Vladimir Sapožnin, admet également que la Lettonie et la Lituanie ont inondé le marché avec leurs produits bon marché.

Alors que DAVA Foods est peut-être le plus grand producteur d’œufs en Estonie, il pâlit par rapport aux voisins du sud. Le premier producteur letton Balticovo possède 2,8 millions de poulets. Le premier éleveur de poulet en Pologne compte 40 millions d’oiseaux.

Le marché est également affecté par des gens qui commencent lentement à préférer la perche et les œufs fermiers même si moins d’œufs sont pondus de cette façon.