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30 Oct

USA: des adolescents intentent un procès au gouvernement pour « absence d’une politique climatique dans le pays »

Washington – Un procès opposant 21 adolescents au gouvernement des États-Unis au sujet de l’absence d’une politique climatique dans ce pays devait s’ouvrir lundi en Oregon. La Cour suprême des États-Unis a toutefois temporairement suspendu la procédure, le 19 octobre, afin de décider si l’affaire doit aller de l’avant.

L’affaire « Youth vs. United States », qui devait être plaidée devant le tribunal de district de l’Oregon, a commencé en 2015, initiée par 21 enfants et adolescents qui accusent le gouvernement fédéral de violer leurs droits constitutionnels par une politique de soutien aux industries fossiles provoquant un changement climatique qui les met en péril.

Les 21 jeunes plaignants ne visent pas spécifiquement l’administration Trump, même si le président américain a retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Leur poursuite a été intentée lorsque Barack Obama était au pouvoir.

Dans leur plainte, les jeunes requérants affirment que « le gouvernement américain, en créant volontairement un modèle énergétique national provoquant des changements climatiques, a violé leurs droits constitutionnels à la vie, à la liberté, à la propriété et a échoué à protéger les ressources environnementales du domaine public ».

Après de nombreuses tentatives infructueuses du gouvernement américain d’empêcher la tenue d’un tel procès (autant sous l’administration Obama que sous celle de Trump), un tribunal fédéral situé à Eugene, en Oregon, a décidé d’entendre la cause sur le fond dès lundi.

Mais le président de la Cour suprême, John Roberts, a signé une ordonnance gelant ce procès, laissant cinq jours aux avocats des jeunes pour lui répondre, afin que la Haute Cour puisse rendre une nouvelle ordonnance.

Cet événement aurait pu davantage passer sous silence s’il ne survenait pas deux semaines après une décision de la justice néerlandaise, qualifiée d’historique par certains. Le 9 octobre dernier, les juges de la Cour d’appel des Pays-Bas ont ordonné à l’État de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 25 % d’ici 2020, dans une décision qui faisait suite à une procédure historique par l’ONG Urgenda.

Dans cette cause qui a fait grand bruit en Europe, le gouvernement des Pays-Bas avait été condamné une première fois en 2015, mais en avait fait appel de la décision. La Cour d’appel a confirmé le jugement de la cour inférieure.

Par ailleurs, voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du mardi 30 octobre 2018:

Panama :

La Chambre panaméenne de commerce, d’industrie et d’agriculture a organisé récemment, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et l’Autorité du tourisme, le premier forum international sur l’écotourisme dans les zones protégées, pour examiner les opportunités offertes par ce secteur au regard des atouts environnementaux et de la biodiversité que recèle ce pays des Caraïbes.

La rencontre, qui a réuni des experts, des militants de l’environnement, des institutions et des organisations actives sur le terrain ainsi que des représentants du monde des affaires, a permis d’identifier les opportunités permettant de renforcer la position du Panama en tant que destination d’écotourisme en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Les participants ont souligné l’importance de l’écotourisme en tant que mécanisme permettant de parvenir au développement social et économique, en particulier pour les populations locales, grâce à la création d’emplois verts.

« Les éléments et les conditions pour le développement d’un tourisme environnemental durable et compétitif », « Gestion de l’écotourisme dans les zones protégées » et « La combinaison du tourisme et de la protection de l’environnement » ont été les sujets principaux sur lesquels les discussions du forum ont été centrées.

Le Panama compte 42 zones protégées dans différentes régions du pays, supervisées par le ministère de l’Environnement. Le pays des Caraïbes, en tant que destination éco-touristique, offre une grande diversité biologique, des paysages contrastés, des forêts tropicales et une flore diversifiée.

Canada:

Un biologiste québécois insiste sur la nécessité de mettre certaines aires extérieures à l’abri du développement urbain dans la région métropolitaine de Montréal afin de protéger un serpent qui ne se trouve nulle part ailleurs dans la province.

Le zoo Ecomuseum a récemment terminé l’aménagement d’abris et de sites d’hibernation dans trois parcs naturels de la métropole pour venir en aide à la couleuvre brune, dont l’habitat est menacé par un boom de projets immobiliers.

Le biologiste Pierre-Alexandre Bourgeois précise que ces 39 « enrochements » et trois sites d’hibernation permettront au petit reptile de passer la saison froide à l’abri de ses prédateurs et de se nourrir de limaces, d’escargots et de vers de terre.

Mais il faut, selon lui, en faire plus pour protéger le « serpent le plus urbain du Québec », qui occupe notamment les terrains vagues de plus en plus convoités par les promoteurs immobiliers.

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Une étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change révèle que le tourisme serait responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète.

Les chercheurs des universités de Sydney, du Queensland et de Cheng Kung ont analysé les données de 160 pays entre 2009 et 2013.

Ils ont pris en compte plusieurs vecteurs de pollution, soit les transports, l’alimentation, l’hébergement et les achats des voyageurs. En 2013, les émissions de CO2 se chiffraient à 4,5 milliards de tonnes.

Différentes projections prévoient que si la croissance se poursuit, le tourisme générera en 2025 entre 5 et 6,5 milliards de tonnes de CO2 annuellement.

Les scientifiques proposent la mise en place d’une taxation carbone des déplacements touristiques pour enrayer cette augmentation.

Mexique:

Le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles a rendu hommage à 25 centres d’écotourisme qui ont réussi dans l’application des normes environnementales et de meilleures pratiques de protection de l’environnement et de conservation des ressources naturelles dans leurs activités.

Les entreprises récompensées sont situées dans les États de Chiapas, Quintana Roo, État de Mexico, Puebla, Querétaro et Guanajuato, dont 17 portent la marque Indigenous Paraísos de la Commission nationale pour le développement des peuples autochtones (CDI), souligne le ministère dans un communiqué.

Avec cette distinction, le nombre des entreprises certifiées comme centres d’écotourisme a atteint 133 dans 12 États de la République mexicaine, ce qui représente une augmentation de 25% du nombre de centres d’écotourisme certifiés, indique la même source.

Cette certification est accordée aux personnes physiques ou morales intéressées par la performance durable et les bonnes pratiques environnementales en matière d’écotourisme sur le territoire national, relève le communiqué, rappelant que le ministère avait organisé 20 ateliers pour la promotion des normes environnementales et de meilleures pratiques de protection de l’environnement et de conservation des ressources naturelles dans 16 États du pays.

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