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16 Nov

Une étude belge mise sur la « fertilisation » des océans pour résoudre la problématique du réchauffement climatique

Bruxelles – Une nouvelle étude scientifique belge vient d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la problématique du CO2 et du réchauffement climatique y afférent, en explorant la piste de la « fertilisation » des océans.

L’étude conduite par le professeur Willy Baeyens de l’université bruxelloise « Vrije Universiteit Brussel » (VUB), prône la « fertilisation » de certaines zones océaniques afin de favoriser la croissance du plancton (ensemble des animaux et végétaux flottant passivement dans les milieux aquatiques) qui joue un rôle important dans l’équilibre entre oxygène et dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Sur la base des résultats de cette étude, récemment publiés dans la revue spécialisée Scientific Reports, le chercheur belge souhaite mener des expériences en Antarctique et dans la partie équatoriale centrale de l’Océan Pacifique, deux territoires dont les scientifiques savent qu’ils fournissent trop peu de nourriture au plancton.

« Nous menons un projet-pilote en Méditerranée où nous sommes parvenus à déterminer très précisément les concentrations de micronutriments », explique le professeur Baeyens qui table sur cette expérience pour « déterminer les lacunes ».

L’auteur de l’étude n’écarte pas la présence de dangers potentiels d’une telle « fertilisation » des océans, avec le risque de voir certaines mers, qui regorgent de matière nutritives, connaître des problèmes de prolifération d’algues, parfois toxiques.

Cet apport en minéraux « se produit aussi de façon naturelle », nuance le chercheur qui reste convaincu que les conséquences négatives de la fertilisation des océans n’égalent en rien les avantages attendus.

Lors de tempêtes dans le désert, décrypte-il, des particules sont portées sur des milliers de kilomètres par le vent, dont une grande part échoue dans les océans, et les données satellites montrent que « cet apport en minéraux a un effet positif sur la croissance du plancton ».

Il cite également un autre effet collatéral positif sur la population de poissons dont « une grande partie se nourrit directement ou indirectement de plancton ou d’organismes qui s’en nourrissent ».

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