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07 Mai

Les Européens préoccupés par la perte de biodiversité

Bruxelles – Une majorité écrasante des Européens est préoccupée par la perte de biodiversité et se dit favorable à une action renforcée de l’Union européenne (UE) pour protéger la nature, selon la dernière étude « Eurobaromètre » de la Commission européenne.

Les citoyens européens sont de plus en plus préoccupés par l’état du milieu naturel, ressort-il des résultats de cette enquête, précisant que par « l’effet d’un consensus écrasant », 96 % des plus de 27.000 personnes interrogées ont déclaré que « nous avons la responsabilité de protéger la nature et que cette démarche est en outre essentielle pour lutter contre le changement climatique ».

L’enquête révèle aussi que les Européens sont de plus en plus conscients, globalement, du sens de la biodiversité, de son importance, des menaces pesant sur elle et des mesures permettant de la protéger.

Selon l’exécutif européen, les avis des citoyens européens correspondent aux objectifs de la stratégie de l’UE en matière de biodiversité à l’horizon 2020, qui vise à enrayer la perte de biodiversité et de service écosystémique, ainsi qu’aux objectifs des directives «Oiseaux» et «Habitats», pierre angulaire de la politique européenne en matière de protection de la nature.

Pour le commissaire européen en charge de l’environnement, M. Karmenu Vella, la dernière enquête Eurobaromètre sur la biodiversité révèle clairement trois éléments: « les Européens sont très attachés à la nature et à la biodiversité; ils reconnaissent que le changement climatique et la perte de biodiversité sont les deux faces d’une même médaille, et attendent de l’UE qu’elle agisse pour protéger la nature ».

Pour répondre à ces préoccupations, la Commission européenne, a-t-il assuré, est « chargée à la fois d’une mission et d’un mandat pour œuvrer vers un accord mondial fort en faveur de la nature et des citoyens de l’UE en 2020».

L’enquête Eurobaromètre s’inscrit dans la perspective de la première évaluation mondiale sur l’état de la nature et sur la place qu’y occupe l’humanité, lancée lundi par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Ce groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité a dévoilé, lundi à Paris, le premier rapport intergouvernemental d’évaluation mondiale sur la biodiversité qui servira de base à la prochaine réunion de l’ONU sur la biodiversité, la COP15, prévue en Chine en décembre 2020.

Dans ce rapport, le groupe d’experts de l’ONU peint un tableau sombre de l’avenir de l’être humain qui dépend de la nature pour boire, respirer, manger, se chauffer ou se soigner.

Selon le rapport, 75% de l’environnement terrestre a été « gravement altéré » par les activités humaines et 66% de l’environnement marin est également touché. Résultat: environ un million d’espèces animales et végétales sur les quelque 8 millions estimées sur Terre, sont menacées d’extinction, dont « beaucoup dans les prochaines décennies ».

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