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14 Nov

La feuille de route pour l’alignement du secteur financier marocain sur le développement durable vise à favoriser l’émergence d’une finance verte sur le plan régional et continental

Marrakech,  La feuille de route pour l’alignement du secteur financier marocain sur le développement durable, présentée lundi à Marrakech en marge de la COP22, vise à favoriser l’émergence d’une finance verte sur le plan régional et continental et le positionnement de la place financière de Casablanca en tant que hub pour la finance climat.

Cette feuille de route, appelée à être révisée et ajustée périodiquement de façon à accompagner la dynamique du marché, liste les actions et mesures à mettre en œuvre pour l’alignement coordonné et progressif du secteur financier marocain, englobant les activités de banque, d’assurance et de marché de capitaux, sur les enjeux de développement durable.

La feuille de route présentée lors d’une conférence de presse animée par le président du Comité scientifique de la COP 22, Nizar Baraka, le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Boussaid et le Wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, vise à favoriser l’émergence d’une véritable « finance durable » multidimensionnelle, en ce sens qu’elle se doit de tenir compte à la fois des préoccupations environnementales, en particulier celles induites par le changement climatique, social et de gouvernance.

Cette feuille s’articule autour de 5 axes majeurs, à savoir l’extension de la gouvernance fondée sur les risques aux risques socio-environnementaux, le développement d’instruments et de produit financiers durables, la promotion de l’inclusion financière, le renforcement des capacités dans le domaine de la finance durable et la transparence et la discipline de marché.

Parmi les mesures proposées par la feuille de route en matière de gouvernance figurent l’accompagnement du secteur financier, dans toutes ses composantes à établir une charte « finance durable » dont l’objectif est de prendre des engagements de financement et/ou d’investissement en matière de financement durable, de sensibiliser la clientèle et les émetteurs faisant appel public à l’épargne sur les préoccupations environnementales et sociales et de prendre les engagements sur le plan de la responsabilité sociale et environnementale.

Concernant l’axe de développement de produit financiers dédiés au développement durable, la feuille de route préconise de contribuer à l’adoption d’une définition commune des actifs et des instruments «verts » et de critères standards de labélisation des projets ainsi qu’à la mise en place de mécanismes de leur contrôle.

En matière d’inclusion financière, le document propose de réduire les gaps entre genres en termes d’accès aux services financiers formels à travers notamment l’incitation des fournisseurs de services financiers à intégrer la dimension genre et à mettre en place de nouveaux produits et services adaptés aux besoins des femmes en général et des femmes entrepreneurs en particulier.

Pour renforcer les capacités dans le domaine de la finance durable, la feuille de route recommande d’élargir le périmètre d’action de la Fondation marocaine pour l’éducation financière (FMEF) aux préoccupations environnementales et à la finance durable et d’engager les acteurs du secteur financier à mettre en œuvre des programmes de formation à l’attention de leurs collaborateurs afin de les sensibiliser aux enjeux du développement durable et renforcer leur appréhension des risques sous-jacents.

Selon cette feuille de route, la transition vers une économie respectueuse sur le plan social et environnemental doit s’accompagner d’un effort de transparence à sa mesure aussi bien s’agissant de l’empreinte carbone actuelle que des actions engagées dans le domaine du développement durable et des conséquences écologiques et sociales des activités opérées et financées.

Cette feuille de route a été élaborée par Bank Al Maghrib, en coordination avec la commission scientifique de la COP 22 et avec la coordination de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), le ministère de l’Economie et des finances, Casablanca Finance city authority, la Bourse de Casablanca, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance.

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