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15 Nov

Financement climat : Les bailleurs de fonds font confiance au Maroc, premier bénéficiaire des fonds engagés au Sud de la Méditerranée (SG de l’UpM)

– Propos recueillis par Amal TAZI -.

Bonn – Le Maroc, premier bénéficiaire des fonds internationaux engagés au Sud de la Méditerranée pour le financement climat, jouit de la confiance des bailleurs de fonds grâce au dynamisme de ses activités en matière de transition énergique, a affirmé le Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi.

« Je suis content de constater que le Maroc occupe la première place en Afrique du Nord et dans la région arabe méditerranéenne », s’est-il félicité, dans un entretien accordé à la MAP en marge de sa participation à la 23-ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP23).

« Ceci témoigne du dynamisme de l’activité de transition énergétique au Maroc, mais aussi de la confiance des bailleurs de fonds envers le marché marocain et ses capacités à développer ce genre d’activités », a expliqué M. Sijilmassi qui commentait les résultats d’une étude de l’UpM sur l’état des lieux des financements en matière du climat dans la région méditerranéenne en 2016 et pour la période 2013-2015, présentée mardi dans le cadre de la conférence onusienne (6-17 novembre).

L’étude réalisée par des consultants internationaux pour le compte de l’UpM, montre que le Maroc arrive en tête, avec plus de 20 pc des flux internationaux engagés au Sud de la Méditerranée et devance l’Egypte avec 15 pc, la Jordanie avec 7 pc, la Tunisie avec 3 pc et l’Algérie avec 1 pc.

« Cette étude a démontré clairement qu’il y avait au Sud de la Méditerranée un flux important de financement pour le développement de projets liés au climat. On estime ce flux aux alentours d’une moyenne annuelle de 7 milliards de dollars », a relevé le SG de l’UpM.

Il considère que ces résultats sont « encourageants », révélateurs de l’existence d’ »un potentiel » et « de plein de promesses » en termes d’activités à développer davantage dans le domaine de l’action climat. Mais cela permet également d’envisager, selon lui, la possibilité de diversifier encore plus le nombre des participants aux efforts de transition énergétique, secteur privé, collectivités territoriales, communauté scientifique…

Jusqu’ici, les projets d’atténuation représentent une très grande majorité des fonds obtenus, tandis que les financements purement dédiés à l’adaptation au changement climatiques sont émergents, ce qui représente, à ses yeux, une opportunité d’intervention, notamment auprès du secteur privé. Les principales sources de financement sont les fonds multilatéraux, dont la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), ou encore l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD).

« Le temps est venu non seulement d’amplifier la mobilisation au niveau du volume mais également de diversifier », a-t-il insisté, assurant que l’UpM sera pleinement engagée pour soutenir les actions menées dans ce sens. Et là encore, il se dit convaincu que le Maroc « sera pionnier dans le domaine ».

Alors que les projections actuelles pour la région sud-méditerranéenne évoquent un écart local par rapport à la promesse globale des 100 milliards de dollars pouvant atteindre 4 milliards en 2020, l’UpM cherche des solutions pour optimiser l’utilisation des instruments financiers afin que les fonds dédiés au climat augmentent de manière très significative, en vue de faciliter l’accès de tous les pays membres de l’UpM aux différentes ressources.

L’action de l’UpM en matière du changement climatique suit la logique trois PPP : une action « politique » avec un renforcement et un suivi régulier des politiques climatiques, notamment en matière d’atténuation et d’adaptation, une action de « plateforme » avec la mobilisation des réseaux des différents acteurs et partenaires, et une action de « projets » pour une mise en œuvre effective des projets et la mise en œuvre de leur financement.

L’Union continuera à miser sur les trois piliers de son action : la jeunesse, le secteur privé et les solutions innovantes, a conclu M. Sijilmassi.

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