Finlande: Le président propose un sommet d’Helsinki dans l’esprit de la Conférence sur la sécurité de l’OSCE de 1975

Helsinki – Le président finlandais Sauli Niinistö a proposé un sommet d’Helsinki dans l’esprit de la Conférence sur la sécurité de l’OSCE de 1975.

Il a fait cette suggestion dans une chronique publiée dimanche dans le principal quotidien Helsingin Sanomat, intitulée « Arctic Cool and the Spirit of Helsinki ».

Niinistö a suggéré qu’une telle réunion pourrait être un moyen de désamorcer ce qu’il considère comme des tensions croissantes entre les grandes puissances telles que les États-Unis, la Chine et la Russie.

Dans cet essai, il demande de manière rhétorique comment un dialogue constructif pourrait s’établir entre-temps ?

Selon lui, « le modèle le plus viable… est le processus lancé par l’Accord de Paris sur le climat. Nous avons une question importante en commun. Les résultats nécessaires doivent être obtenus au sommet sur le climat de Glasgow [début novembre]. La Coalition des ministres des Finances pour le climat, que la Finlande a cofondée et continue de diriger, a sa propre voie prometteuse », écrit le président.

Dans cet article, Niinistö réitère sa proposition de sommet arctique. Pour lui, une telle réunion serait utile non seulement en matière de climat mais aussi pour apaiser les tensions militaires dans la région.

Il a rappelé avoir déjà déclaré que les questions arctiques sont « suffisamment cool pour être discutées même dans des atmosphères plus chaudes ».

En 2018, Niinistö a évoqué les questions arctiques telles que le carbone noir lors de discussions avec le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump, ayant quitté l’Accord de Paris en 2015, avant que les Etats-Unis ne le rejoignent le mois dernier.

Niinistö a appelé à « un tout premier sommet sur l’Arctique, réunissant les chefs d’État et de gouvernement des huit membres du Conseil : les États-Unis, la Russie, le Canada et les cinq États nordiques ».

Il a suggéré qu’un sommet élargi pourrait avoir lieu, par exemple, en 2025, 50 ans après les accords originaux d’Helsinki.

Il a proposé qu’un nouveau sommet puisse se tenir en 2025, un demi-siècle après la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) à Helsinki.

La réunion de 1975 a réuni les chefs d’État de 35 pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Il a été crédité de l’abaissement des tensions de la guerre froide et a conduit à la création de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en 1995.

« Dans quatre ans, la célébration serait un bon moment pour ramener l’esprit d’Helsinki dans le monde. Une fois de plus, il faut une spirale positive, fondement précieux de l’OSCE, respectant les valeurs de liberté, de démocratie et de droits », soutient le président finlandais.

Niinistö, 72 ans, a ajouté qu’il a espoir de suivre un possible nouveau sommet depuis son canapé chez lui. Son deuxième et dernier mandat à la présidence se termine au début de 2024.