ActualitésFrance : 15 pc des espèces de flore sauvage menacées de disparition

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24 Jan

France : 15 pc des espèces de flore sauvage menacées de disparition

– Quinze pour cent des espèces de flore sauvage de France métropolitaine, soit 750 plantes à fleurs ou fougères, sont menacées de disparition, une « situation préoccupante », principalement liée aux activités humaines, selon un communiqué commun de l’UICN-France, du Muséum national d’Histoire naturelle, de l’Agence française pour la biodiversité et des Conservatoires botaniques nationaux.

Pendant plus de trois ans, 4.982 de ces espèces indigènes sauvages recensées en France ont fait l’objet d’un « examen approfondi » de la part de dizaines de botanistes. Résultat: 742 espèces, soit 15% d’entre elles, « encourent un risque de disparition », classées menacées ou quasi-menacées, souligne le communiqué dont se fait écho jeudi la presse française.

D’après la même source, 97 de ces espèces sont endémiques à la métropole française, c’est-à-dire qu’on ne les trouve nulle part ailleurs au monde.

C’est la première fois que la « flore vasculaire » (qui possède des vaisseaux permettant la circulation de la sève, ce qui exclut les mousses et les algues) est évaluée en métropole selon les critères de la liste rouge de l’Union nationale pour la conservation de la nature (UICN).

Cette situation est directement lié aux activités humaines, avec deux grandes causes principales ces dernières décennies: la mutation agricole et la perturbation des milieux naturels par l’urbanisation et l’aménagement du territoire.

Dans leur communiqué, les quatre organismes pointent notamment du doigt les zones humides « drainées et asséchées pour l’agriculture ou la construction de nouvelles zones urbaines », la régression des espaces pâturés, les changements de pratiques agricoles ou l’usage des herbicides.

S’agissant de l’impact du changement climatique, les quatre organismes affirment qu’il menace certaines espèces florales, mais ses effets sur la végétation sont encore mal connus à des échelles locales.

Mais « il est encore possible d’agir », soulignent-ils notamment à travers la mise en place d’espaces protégés ou le développement de banques de semences et de mises en culture de plans.

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